C’est une très intéressante émission de la série Science publique, de France Culture.
En théorie, un jeune Turc peut suivre un cours de Stanford, Oxford ou Polytechnique. Et obtenir un diplôme de ces écoles prestigieuses sans quitter son village...
Présentés ainsi, les MOOCs peuvent apparaître comme l’Eldorado d’un enseignement démocratisé à l’extrême. Dans la réalité, l’enthousiasme des débuts, à partir de 2010, laisse la place à de nombreuses réserves. Ainsi, un article du New York Times daté du 29 octobre 2014 prend justement l’exemple du jeune Turc isolé pour souligner qu’il est loin de représenter l’utilisateur typique des MOOCs. Loin s’en faut puisque cet utilisateur typique est un Américain blanc diplômé au niveau licence et occupant un travail à plein temps... Ainsi, 80% des étudiants inscrit à un MOOCs à l’université du Michigan ou de Pennsylvanie en 2012-2013 possédaient déjà un diplôme. Par ailleurs, lorsque les MOOCs remplacent totalement un cours traditionnel, le taux de réussite tombe à 25 ou 50%, un niveau nettement inférieur à celui des étudiants en cours traditionnels.