Chrystelle Ninot, Professeur des Écoles à Coulommiers et autrice du site Bien en classe ! s’entretient avec Patrick Raffinat
Patrick Raffinat (MathémaTICE) : Il est difficile de savoir par quoi commencer, tellement votre site est varié et plein de ressources pédagogiques pour les professeur(e)s des écoles. Mais comme c’est en tapant « Marie Darif Facebook » sur Google que j’ai découvert votre site, je vous questionne d’abord sur les Genially que vous développez : contenus, utilisations pédagogiques avec vos élèves…
Chrystelle Ninot : Merci ! Je prends cela comme un compliment ! Mon site est en effet assez varié au niveau des contenus car les ajouts se font au gré des méthodes que j’utilise en classe, des projets menés avec mes élèves et des thèmes abordés. Ce sont avant tout mes besoins qui guident mes créations et les publications, l’ensemble étant assez chronophage. C’est le cas des différents Genially disponibles : classe virtuelle, fête de la science, Mission Alpha, Tara Océans, leçon et quiz de maths, dictées, anglais, jeux de Pâques… Ils sont regroupés sur cette page.
L’utilisation est variable également. Elle peut se faire en classe, en autonomie sur tablette ou en collectif. C’est alors pratique pour le maître de regrouper les documents en un endroit et d’y accéder facilement pour projeter. C’est aussi agréable pour les élèves au niveau de la présentation, de la dynamique créée et des interactions possibles. Les élèves peuvent parfois y accéder depuis leur domicile également. Ce sera alors pour revoir des notions étudiées en classe, réviser de manière plus ludique, ou en cas de distanciel selon la situation sanitaire.
C’est en interviewant Marie il y a deux ans que j’ai découvert l’existence des classes virtuelles. Depuis quand en avez-vous créé une et pourquoi ? Pourriez-vous nous la présenter ?
J’ai découvert Genially via l’existence de classes virtuelles chez les collègues qui les partageaient sur les réseaux sociaux. Après quelques hésitations, je me suis lancée, il y a 4 ans je crois. Je remercie ici Un prof heureux pour ses tutos Genially !
Ma classe venait d’être dotée d’un TBI et les possibilités d’interactions offertes étaient alors à explorer ! L’attrait de la classe virtuelle est indéniable, tant pour les élèves que pour le maître. Le bitmojià son effigie est également un petit plus bien amusant qui plaît beaucoup aux loulous !
Les avantages donc :
- Interactions, attractivité (présentation etc, comme dit plus haut)
- Nouveauté en classe
- Utilisations variées
- Possibilité de faire évoluer la classe virtuelle dans la forme et le fond.
Les contenus évoluent donc au fil de l’année scolaire. On y retrouve les différents domaines enseignés avec ce qui a été vu en classe (pas tout ! ?), mais aussi des petits bonus pour aller plus loin sur une thématique, en format vidéo ou jeux…
Beaucoup de raisons m’ont donc attirée vers la conception d’une classe virtuelle tout en découvrant Genially. Et avouons-le, j’étais un peu comme une gamine avec un nouveau jouet aussi ! Puis les temps et outils évoluent, la pédagogie doit également suivre pour s’adapter à nos « nouveaux » élèves ! Ce ne sont en effet plus du tout les mêmes qu’il y a 20 ans !
Une classe virtuelle, n’est-ce pas paradoxal pour promouvoir des valeurs humanistes en classe (pédagogie positive, bien-être, gestion mentale…) où le contact humain est primordial ?
Comment mettez-vous tout cela en œuvre au quotidien ? Avez-vous sur votre site des liens à recommander aux collègues du Primaire qui souhaiteraient tirer profit de vos expérimentations ?
Ah si, c’est complètement paradoxal ! Je suis en effet très attachée aux valeurs humanistes, que j’essaie de transmettre au mieux à la nouvelle génération. C’est pourquoi l’utilisation de la classe virtuelle doit selon moi être réfléchie et modérée. Mais à qui nous adressons nous ? Aujourd’hui à des enfants qui sont nés avec les écrans et le virtuel. Je pense que l’on doit donc s’adapter, et partir de ce qu’ils connaissent (mais pour les emmener ailleurs et leur montrer que c’est autrement agréable !).
Personnellement j’utilise tout cela comme un levier, et j’avoue parfois devoir me raisonner pour ne pas trop introduire de technologie, TBI et tablettes, dans les apprentissages. Surtout que les élèves adorent, que c’est très pratique et offre de grandes possibilités pour le maître, c’est sûr ! Mais non. Je préfère organiser parallèlement de vrais jeux en mathématiques par exemple, avec de vrais dés à lancer ! Ah oui, on pourrait mettre une tablette au milieu du groupe, c’est rapide, pas de matériel à sortir.. Bien non, tant pis, les cartes, les boîtes à œufs et autres seront là, les dés feront du bruit, mais c’est normal car c’est la vraie vie ! Puis les sensations, les gestes et manipulations ne sont pas les mêmes que sur tablette !
Par contre c’est parfois pratique de pouvoir montrer en 3D des manipulations par exemple, à l’ensemble de la classe en même temps. Ou ludique, attrayant, et utile pour tous ceux qui regardent aussi, de faire venir un élève au tableau et de lui demander de mener les échanges entre des classes de nombres, de manipuler des fractions ou autres. Certains jeux MHM ont été conçus avec Genially par des collègues et sont présents dans la classe virtuelle. Cela va par exemple permettre de mener une partie collective, en groupe classe, avant de passer aux « vrais » ateliers.
Mon utilisation est donc modérée et toujours pour ensuite revenir au réel.
J’espère intégrer votre interview dans un (futur) numéro spécial 100% féminin allant du Primaire au Supérieur, parce que vous semblez avoir une appétence pour les sciences, pas partagée hélas par de trop nombreux professeurs des écoles. Pourriez-vous plus particulièrement nous parler d’astronomie et, à un degré moindre, de « votre blob » ?
Le blob « à un degré moindre » vous faites bien de préciser ! ? Je vais essayer mais le sujet est passionnant ! Ce fut pour moi une belle découverte, liée à l’astronomie d’ailleurs, j’y reviendrai.
Il est vrai que les sciences m’ont toujours personnellement intéressée, et plus précisément l’astronomie grâce aux émissions télévisées avec l’astrophysicien Hubert Reeves, « Les Nuits des étoiles » ! Il suffit de lever la tête et d’observer, pour faire naître mille et une questions toutes plus passionnantes et intrigantes les unes que les autres ! Cet intérêt est très personnel, mais le sujet passionne et fascine très rapidement les élèves également. D’ailleurs le virtuel est très utile dans ce domaine, car sur le temps scolaire nous ne pouvons accéder qu’au soleil et à la Lune en observation directe. Le principal, ceci dit, en lien avec les programmes (ombres et lumière, phases de la Lune…). Une année nous avons eu la chance de vivre avec les élèves une éclipse solaire partielle (équipés de lunettes spécifiques bien entendu), moment inoubliable pour tous ! Ensuite, l’astronomie devient, pour moi, l’occasion de mener des projets transdisciplinaires ponctuels, comme lors de la dernière mission de Thomas Pesquet à bord de la Station Spatiale Internationale, l’ISS.
C’est au cours de celle-ci, la Mission Alpha, que parmi les expériences à mener en micropesanteur, Thomas allait étudier l’évolution d’un blob, ou Physarum Polycephalum.
C’est un être vivant unicellulaire doté de capacités des plus surprenantes ! En classe, à partir de quelques centimètres de blob , il est possible de mener des expériences très variées. On le place dans une boîte à pétri ou tout autre contenant, sur une gélose (eau + agar agar), avec des flocons d’avoine, et à l’abri de la lumière. Ni animal, ni végétal, ni champignon, il fait partie des amibozoaires. Une vidéo sera ici plus explicite.
Son étude a réellement impliqué et passionné tous les élèves ! Ils en parlaient même pendant les récréations et poussaient ainsi la curiosité des autres classes ! Les loulous ont donc très vite adopté notre blob, appris à en prendre soin, imaginé des expériences pour répondre aux questions qu’ils se posaient. Ils lui en ont fait voir de toutes les couleurs ! Au sens propre même, puisqu’on peut le colorer avec des flocons imbibés de colorant alimentaire ! On peut le découper, le cloner tout en rassurant les élèves car le blob ne ressent aucune douleur, n’ayant pas de système nerveux. Le très grand avantage en classe, est la résistance du blob ! (Je déconseille cependant par forte chaleur). Bien.. Je m’arrête là oui, oui et vous dirige vers mon sitesi vous souhaitez en savoir plus !
Ah si, dernière chose, j’ai donc créé toute une série de fiches pour l’exploitation du blob en classe, réunies également en un « Livret du Blobologiste ». Livret salué par Thomas Pesquet en personne !S’il vous plaît !
MathémaTICE étant une revue où l’on parle de TICE (par exemple vos Genially), mais aussi de mathématiques, je vous invite à nous présenter la MHM (Méthode Heuristique des Mathématiques) : en quoi ça consiste, comment l’appliquez-vous et depuis quand, avantages (voire quelques petits défauts découverts expérimentalement, puis gommés l’année suivante)… Et, bien sûr, je vous demanderai d’ajouter quelques liens vers des parties de votre site pour guider les lecteurs particulièrement curieux…
Concernant la MHM, c’est une méthode dans laquelle l’explicite, la pédagogie positive, la manipulation et le jeu ont un rôle important. C’est ce qui m’a donné envie d’essayer. Le site propose tout ce qui est nécessaire en téléchargement gratuit, ce qui est intéressant. Par ailleurs, des guides des séances destinés aux multi niveaux sont également disponibles. Seul le Guide de la méthode est à acheter pour bien comprendre la démarche.
Je l’utilise depuis trois ans. La première année c’était avec une classe de CE2 /CM1. J’avais du mal au début à bien cerner l’ensemble, c’est pourquoi j’ai conçu des fiches récapitulatives, partagées sur mon site, sur lequel je délivre également mes ressentis de débutante suivis de conseils tirés de mon expérience. Les fichiers pdf « Pour bien démarrer » et « S’organiser sans stresser » pourront notamment aider ceux qui souhaitent en savoir plus.
Je pense que l’une des difficultés est de remettre en question notre vision linéaire des apprentissages délivrés. La progression est en effet spiralaire, ce qui peut être déstabilisant pour le maître. C’est pour cette raison qu’il est souvent conseillé d’avoir quelques années d’expérience avant de se lancer dans la MHM, afin d’arriver à bien voir où l’on va. Une bonne organisation est par ailleurs primordiale pour mener les séances à bien. Certains collègues se sont découragés car il est vrai que, la première année surtout, cela nécessite un certain investissement en temps de préparation. Personnellement j’avais profité des grandes « vacances » pour me familiariser avec les séances, imprimer les fichiers, plastifier les jeux etc. On peut cependant tout commander, question de budget ! Il faut ensuite préciser qu’au début on n’avance pas du tout comme prévu dans les séances. C’est là qu’il faut tenir bon, dédramatiser et prendre de toute façon le temps de découvrir et faire découvrir aux élèves ! On ne perd pas le temps, on le prend, j’insiste là-dessus. Lorsque les rituels sont intégrés et les habitudes prises, tout s’éclaircit !
L’accent est donc mis sur le plaisir à faire des mathématiques, sur la manipulation et le jeu, avec la mise en place d’ateliers. J’ai pu constater une meilleure implication des élèves lors des séances, qui construisent ainsi les notions dans un cadre plus favorable. Il est vrai que les mathématiques sont un domaine abstrait, mais les enfants ont besoin dans un premier temps de concrétiser pour mieux comprendre et intégrer, même avec des grands (pour ceux justement qui ont du mal à accéder à l’abstraction). Il s’agit donc de s’en servir pour ensuite amener les élèves vers des procédures plus abstraites. Le côté ludique leur plaît et permet de les engager plus facilement dans le travail. L’utilisation récurrente de l’ardoise est également privilégiée et rassurante pour eux. Tout comme le sont les activités ritualisées. La MHM favorise également l’autonomie des élèves, avec l’utilisation de mini fichiers (une dizaine de livrets A5 par élève, regroupant des activités thématiques) et de supports supplémentaires, comme les boîtes à énigmes (vers lesquelles ils vont également en dehors des ateliers, sur des temps libres, par plaisir). J’ai d’ailleurs créé un fichier de recherche et des cartes détective allant avec ces boîtes. Par ailleurs, mes élèves de CM1 étant envieux d’un fichier CE2 « Le géomètre », je leur en ai conçu un. Ce sont eux qui me réclament des mathématiques, que demander de plus ? J’ai ainsi été amenée à créer quelques outils complémentaires.
Personnellement je complète la méthode au niveau des exercices de systématisation (des exercices supplémentaires ont d’ailleurs été ajoutés sur le site MHM) et en géométrie. J’ajoute également quelques leçons selon les besoins des élèves. Je précise qu’un livret de leçons est fourni avec la méthode. Il est très bien fait, et également disponible en téléchargement ou en commande (très joli et agréable, inclus dans le pack de mini fichiers).
En (très) résumé, je dirais que la MHM, via les divers supports utilisés, les modes variés d’organisation de la classe, le climat instauré, fait vivre les mathématiques différemment. Les élèves adorent posséder leurs propres mini fichiers et les utiliser par exemple. Ils se repèrent rapidement dans les activités ritualisées et sortent d’eux-mêmes leur ardoise. Les diaporamas des séances, disponibles chez les collègues, en facilitent la mise en œuvre, notamment en double niveau. Certains diaporamas ont d’ailleurs été créés avec Genially. Comme celui de CE1/CE2, un gros travail collaboratif auquel j’ai participé.
Beaucoup de groupes Facebook sont présents par niveau, il ne faut pas hésiter à s’en rapprocher et à participer aux échanges, à poser des questions, faire part de ses doutes ou réussites ! Les discussions y sont très enrichissantes.
Pour conclure ici, je dirais que la MHM instaure une nouvelle vision des mathématiques pour les élèves et crée une dynamique qu’ils apprécient. En arrivant en classe, certains me demandent « On va faire des ateliers de maths ? » et lorsque je dis qu’on va passer aux mathématiques et que j’entends des« Ouaiii ! » joyeux, je me dis alors que c’est gagné !
Vous écrivez sur votre site « Après des années à piocher chez les collègues blogueurs (merci !) j’avais envie de partager également mon expérience et mes créations » : avez-vous certain(e)s collègues à remercier plus particulièrement ? En plus, s’ils ont un excellent site web et/ou une excellente chaîne Youtube, autant en faire profiter nos lecteurs…
J’ai en effet de nombreux collègues à remercier ! Lorsque l’on débute notamment, et même après, les blogs qui proposent leurs ressources et conseils sont très utiles. Après 23 ans de carrière, à mon tour d’essayer d’enrichir la toile ! Les noms qui me viennent sont Gomme et Gribouillages, Chez Val10, NumeriKinstit, Mysticlolly, Bout de Gomme, Maître Lucas, Des yeux dans le dos, La classe de Loïc, La trousse de Sobelle, La classe de Mallory, Monsieur Mathieu, Maîtresse72, Maître Fafa, Un prof d z’écoles, La tanière de Kyban, Classe à deux, Des étoiles dans le cartable et bien d’autres, désolée pour les non cités !
Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter…) : dans quels buts et n’est-ce pas trop chronophage ? Il me semble même que vous avez en plus migré de Twitter à Mastodon, sans oublier votre chaîne Youtube : quel appétit insatiable et quelle énergie débordante !
Les réseaux sociaux sont aujourd’hui assez incontournables pour communiquer sur les nouvelles publications et ajouts sur mon site. Je les utilise également pour parfois discuter et débattre avec d’autres enseignants sur des sujets pédagogiques, ce qui est très intéressant. J’aime bien la possibilité d’échanger, et donc de prendre une distance nécessaire avec nos pratiques. Nous parlions de Genially, et les réseaux m’ont beaucoup aidée à prendre l’outil en mains, notamment le groupe d’échanges spécifique Enseigner et Former avec Genially.
Twitter ne correspondait plus du tout à mes valeurs en effet, et je me suis tournée vers Mastodon, le seul réseau jusqu’ici sain et sans algorithmes. Il est vrai que tout cela est chronophage, j’essaie de maintenir un rythme pour la visibilité mais en étant parfois obligée de moins publier ou échanger, selon les périodes. Il en est de même concernant YouTube, j’aimerais justement pouvoir développer plus ma chaîne. Les ajouts sur mon site me prennent déjà un peu de temps…
9) Il est probable que mes questions ne vous auront pas permis de mettre en valeur tout ce que vous auriez souhaité souligner. Je vous laisse y remédier, et vous remercie d’avoir accordé cette interview à MathémaTICE…
Je vous remercie également pour cet échange très intéressant, et de m’offrir cet espace d’expression. Si vous souhaitez avoir un aperçu plus rapide des ressources que je propose, n’hésitez pas à parcourir la page des padlets : Les Docs du blog, Padlet MHM, mais aussi le Padlet du Blob et celui de la Grammaire Picot.
Pour finir, comme nous parlions de valeurs humanistes, je pense sincèrement que nous, acteurs éducatifs, avons un rôle important à jouer auprès des nouvelles générations ! Les TICE sont à utiliser en classe et nous ouvrent de belles possibilités. Mais l’humain ne doit pas être oublié et rester au centre des préoccupations. Entourés d’écrans et habitués à zapper, à courir au rythme de leurs parents, rôle difficile aujourd’hui, nos chères têtes blondes font les frais de l’évolution de toute une société. On le voit sur les temps de concentration pour faire bref. Je suis personnellement en réflexion constante sur la pédagogie, pour faire du lieu de classe d’abord un endroit dans lequel l’élève prenne plaisir à être. Un endroit dans lequel on puisse le prendre comme il est, un enfant avant tout, partir de ce qu’il sait et à envie de savoir, lui faire construire et mettre en œuvre des projets qui auront un sens pour lui. Et le ramener à ce que l’on a tendance à ne plus prendre le temps de voir, ce que j’appelle « les petits bonheurs ». Garder les yeux ouverts aux autres, connaître ses émotions, partager, savoir ce qu’est l’empathie, être soucieux du monde d’aujourd’hui et de demain… C’est tout cela la formation du « citoyen ». C’est pourquoi je m’intéresse aussi aux initiatives telles que la classe flexible, la classe dehors etc. Je me situe donc dans une démarche de transition éducative (voir Design for Change, Learning Planet Institute…). Je vous invite ici à découvrir le projet Bâtisseurs de Possibles, qui, en partant des Objectifs de Développement Durable, vise à montrer entre autres aux élèves qu’ils ne sont « pas trop petit pour agir ».
Mes élèves ont décidé de s’intéresser à la déforestation, et ils auront forcément BESOIN des mathématiques pour mener à bien leur projet !
Faire évoluer sa pédagogie en ayant recours à des méthodes différentes n’est pas si simple et cela se construit peu à peu. La réalité du terrain est complexe mais il faut s’accrocher ! Cette année j’ai 30 élèves, 18 CM1 et 12 CM2, dont un avec AESH en orientation ULIS, un deuxième en orientation EGPA, plusieurs en difficulté et un dernier arrivé en janvier qui ne parle que chinois. Il y a eu de meilleures années, dirons-nous au niveau de la gestion de classe, un peu épuisante j’avoue ! Autant vous dire que l’organisation des ateliers par exemple se complexifie dans de telles conditions. Mais je ne perds pas mes objectifs de vue, pour faire en sorte que chacun soit, pour commencer, « Bien en classe » !
Merci à vous pour votre intérêt et je vous souhaite à tous de belles aventures MathémaTICIENNES !
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