Claire Lommé se présente en ces termes : je partage ma passion de l’enseignement sur un blog. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de communiquer : avec les élèves, les parents, les enseignants, tous ceux que l’éducation, l’enseignement et les maths intéressent. C’est même plus qu’une envie, c’est un besoin. L’article nous entraîne sur Pierre Carrée, son blog qui vaut le détour !
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A) Introduction
Je suis prof de maths depuis vingt-cinq ans, formatrice depuis presque aussi longtemps, et je partage ma passion de l’enseignement sur un blog. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de communiquer : avec les élèves, les parents, les enseignants, tous ceux que l’éducation, l’enseignement et les maths intéressent). C’est même plus qu’une envie, c’est un besoin. J’aime tisser des liens, échanger, apprendre, comprendre, vivre des controverses qui font évoluer. Et comme le dit Dominique Bucheton, à plusieurs, on est plus intelligents.
J’ai enseigné en collège (dont des établissements ZEP), en lycée général (en zone sensible puis ECLAIR, avec une DNL maths-allemand), en lycée technique, en entreprise, à l’université, en IUT, en école de commerce, au GRETA, au CNED, à l’IUFM puis l’ESPE, à l’ESPE, en milieu hospitalier, en milieu carcéral. Je suis jury de CAPES. Tout ce qui se présente m’intéresse a priori.
Depuis dix ans je suis en poste au collège Jean de la Varende de Mont-Saint-Aignan, en Normandie, et j’y suis vraiment très bien. Je ne suis pas prête à quitter la classe, et j’y suis même complètement revenue après des années de décharge partielle pour former : en formation, je prends des risques, je goûte le déséquilibre programmé pour m’engager plus loin avec les collègues. En classe, je retrouve la stabilité, et je fais mon métier, celui que j’ai toujours voulu faire, aussi loin que je me souviens. Et au fil des années j’ai aménagé cette classe, cette grande salle qui est maintenant une partie de mon univers.
Cette année, j’exerce donc à temps plein au collège. Chaque semaine je vais, sur mon temps libre, dans des classes d’écoles (exemple). Là, j’expérimente, j’observe, j’apprends la continuité des apprentissages et le développement des élèves de tous âges. Et puis j’ai un paquet de projets…
B) Mes enseignements au collège
Si je devais décrire mes enseignements en trois points (pourquoi trois ? Pour me contenir un peu. Quand on me lance sur le boulot, je suis pipelette), lesquels choisirais-je ?
C) Mes activités de formatrice
Côté formation, j’ai pas mal bourlingué. J’ai formé en entreprise, pour le DAEU, pour le second degré (sur l’évaluation des compétences, la manipulation en maths, les gestes mentaux, l’enseignement par projets, sur la fluence, sur la réforme du collège aussi), puis pour le premier degré (sur des contenus mathématiques, pour proposer des expérimentations et des activités de classe), beaucoup. Je suis intervenue pendant plus de 10 ans à l’IUFM/ESPE/INPSE pour préparer au concours et former les stagiaires. J’ai été également formatrice REP+, et je suis formatrice académique. Chacune de ces expériences a été l’occasion de belles, voire de magnifiques rencontres, qui m’ont appris et fait avancer.
Lors de l’installation du plan pour les mathématiques en 2019, j’ai été RMA (référence mathématique académique). Cela m’a donné l’occasion d’animer des formations de formateurs au plan national de formation, ce qui m’a beaucoup plu et appris. Je partageais mon temps entre des classes dans lesquelles j’observais pour analyser avec les enseignants, et souvent intervenir : je pouvais mettre en pratique mes propositions de formation, de tester, d’expérimenter, de mieux connaître les publics d’élèves et d’enseignants du premier degré. J’ai vécu des expériences de formation formidables, qui m’ont vraiment fait vibrer, en collaboration avec mes deux amis et collègues Nourdin Témagoult et Hélène Portail, avec qui nous avons construit la MaMaN, la mallette à mathématiques de l’académie de Normandie, dont nous sommes très fiers.
Cette année, tout ça, c’est fini. J’ai choisi de clore ce chapitre pour pouvoir me tourner vers d’autres projets.
Je continue d’assurer des formations inter académiques pour le premier degré, et surtout je continue d’aller en classe en écoles, chaque semaine. Je suis devenue accro, cela me passionne. Comprendre les difficultés des grands passe par découvrir celles de plus petits, voire des tout petits. Travailler avec les professeurs des écoles m’apprend beaucoup, en permanence : en pédagogie, en didactique. Et puis je poursuis mon activité de formatrice en me formant moi-même, et en animant la chaîne Youtube « Approcher les maths ».
D) Conclusion
C’est une curieuse impression de dresser son propre parcours. Je m’aperçois que j’ai besoin de gigoter, de faire de nouvelles rencontres, de m’engager dans des projets, sans cesse. Mais il y a un fil directeur qui guide tous mes choix, invariablement : participer, modestement, à la réussite des élèves. Les faire grandir, avec des maths dedans.