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Intégration des TICE dans l’enseignement des mathématiques

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Utilisation du tableau numérique interactif (TNI) en cours de Mathématiques

Professeur de mathématiques au collège Budé de Yerres (91), j’utilise le TNI depuis septembre 06. Je me propose ici, de vous montrer sur l’un de mes cours l’intérêt d’un tel outil.

Article mis en ligne le 23 mars 2007
dernière modification le 22 novembre 2009

par Sandrine Guillaud

Professeur de mathématiques au collège Budé de Yerres (91), j’utilise le TNI depuis septembre 06. Je me propose ici, de vous montrer sur l’un de mes cours l’intérêt d’un tel outil.

Objectif du cours :

 Première heure : Définition de la sphère et de la boule, formules de volumes et d’aires.

 Deuxième heure : Découverte du cours sur la section d’une sphère par un plan. Calcul du rayon de la section obtenue.

Déroulement des séances :

 Dans un premier temps, le TNI m’a permis d’afficher le cours écrit à l’aide d’un traitement de texte et, grâce à l’outil « rideau », de ne le découvrir que petit à petit.

Les points importants ont été surlignés en couleur au fur et à mesure en utilisant la fonction correspondante du TNI, et les exemples ont été complétés par les élèves.

Dans un deuxième temps le TNI m’a permis d’insérer dans mon cours une vidéo et un lien sur le Net pour animer et visualiser les formules.

Je suis donc passée de mon tableau blanc à mes animations et sites Internet d’un simple clic à l’aide du crayon numérique.

 Déroulement de la deuxième heure :

Il fallait construire le cours avec les élèves pour les amener à découvrir les différentes positions d’un plan et d’une sphère .

Chaque situation, une fois analysée par les élèves, a été photographiée, puis envoyée vers la page blanche du TNI, pour constituer la trace écrite du cours, que j’ai ensuite imprimée pour tous les élèves. De plus, ce sont les élèves qui viennent manipuler le fichier Géospace et trouvent eux-mêmes les différentes positions ; ce sont eux qui demandent à voir les solides sous différents angles pour mieux repérer les angles droits, les figures en vraies grandeurs...

Ils ne restent pas spectateurs mais ils deviennent acteurs !

Je continue, de la même façon, le cours pour arriver au calcul du rayon de la section.

Page après page, le cours se construit et j’en garde la trace, à tout moment je peux revenir en arrière et même envoyer le cours par mail à un élève absent.

On peut se demander ce qu’il reste à l’écrit d’un tel cours, car bien sûr ils ne disposent pas des animations sur leur cahier. Au final, pour la première partie du cours ils ont copié comme les autres élèves les définitions de la sphère et la boule, mais en plus, ils ont noté qu’ils pouvaient aller sur Internet sur le site Mathenpoche pour retrouver les animations et s’entraîner avec les exercices que nous avons fait ensemble.

Ils ont comme les autres écrit les formules de l’aire et du volume en espérant que l’animation qu’ils ont vue leur permettra de mieux les retenir.

Pour la deuxième heure les élèves ne devaient pas prendre de notes, le bilan de la séance leur étant distribué la fois suivante et relu avec eux pour les éventuelles questions.

Certains pensent que cette nouvelle façon de travailler rend les élèves plus « spectateurs » qu’ « apprenants » et qu’il ne reste pas grand-chose au final.

Je suis persuadée du contraire : en comparant mon cours à ceux plus classiques d’autres collègues, je constate que pour la définition de la sphère et la boule, le cours est écrit au tableau sans grands commentaires, en supposant que les élèves savent déjà ce qu’est une sphère. On leur donne les formules de l’aire et du volume à apprendre par coeur, point final !

Ensuite, en ce qui concerne la section par un plan, les collègues distribuent simplement un polycopié illustrant les trois situations et enchaînent directement sur le calcul du rayon. Ils passent donc moins de temps que moi sur cette partie du cours et assènent tout en bloc aux élèves, qui d’ailleurs détestent la géométrie dans l’espace !!
De plus mon cours construit de façon animée est sans cesse commenté. On arrête les parties filmées, on les analyse oralement, on les revoie.

On en garde la trace et lors des exercices on remontre les points essentiels non assimilés. Pendant la construction du cours, je passe mon temps à leur poser des questions, je ne les laisse pas s’endormir, je les oblige à s’exprimer oralement, ils réfléchissent et ne copient pas bêtement un cours comme des automates sans rien en comprendre !
Sur leur cahier de leçon ils ont le même cours que les autres avec des parties manuscrites et des parties polycopiées et en plus des possibilités de retrouver les animations sur les sites utilisés en classe.

Quant aux exercices d’application, il me suffit souvent de scanner la réponse d’un élève et toujours grâce au TNI de la corriger, de l’annoter afin de l’améliorer.

Les élèves sont très à l’aise avec ce TNI, ils adorent venir au tableau.
Le fait de « voir bouger les figures » les aide beaucoup à se représenter les situations et ainsi à se les approprier plus facilement. Ils me réclament le TNI si je ne l’utilise pas !

Ceci n’est qu’un exemple d’utilisation, le TNI est également très utile pour tout ce qui concerne les constructions de figures grâce à ses « outils » : règle, compas, papier quadrillé, millimétré...

Il permet enfin de faire de la géométrie proprement, avec précision et facilité. Fini le temps de la règle jaune et du compas à ventouse !

Ce cours a été filmé il y a quelques temps dans ma classe, par le CDDP91 et Le CRDP , il va être diffusé lors du salon Intertice de La Vilette (Paris) le 4 avril 2007 ( je serai présente à ce salon pour des démonstrations du TNI, n’hésitez pas à venir), puis sera mis en ligne sur le site du CDDP91 à la rubrique usages des TICE.