CAS (Computer Algebra System en anglais), est l’acronyme utilisé pour distinguer les calculatrices formelles. L’accès au calcul formel s’est démocratisé dans les années 1990, avec des implémentations sur calculatrices et l’utilisation des logiciels Maple et Mathematica en classes préparatoires. Mais on assiste depuis une bonne dizaine d’années à une régression de son utilisation dans l’enseignement en particulier en France, au point qu’aujourd’hui la très grande majorité des élèves et étudiants n’en ont jamais utilisé alors que ces logiciels sont plus facilement accessibles que jamais. Quelles en sont les raisons ? Est-ce vraiment souhaitable ?
Bernard Parisse est un auteur bien connu des lectrices et lecteurs de MathémaTICE.
Il s’interroge sur la forte régression de l’usage du calcul formel dans l’enseignement en France, malgré la grande facilité d’accès à ces logiciels, y compris sur les calculatrices, et en dépit de leurs remarquables capacités mathématiques. Son précédent article avait montré par exemple que Xcas pouvait rivaliser avec les récents systèmes d’IA dans la résolution d’exercices des Olympiades internationales de mathématiques.
Pourquoi se détourne-t-on dans l’enseignement en France de ces outils puissants et faciles d’accès ?
L’article que voici (hébergé comme les précédents sur le site de l’Université de Grenoble Alpes) étudie ce paradoxe et y apporte un certain nombre de réponses.