Les nouvelles technologies pour l’enseignement des mathématiques
Intégration des TICE dans l’enseignement des mathématiques

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Déploiement de Tableaux Blancs Interactifs

La sous-direction de la Technologie du Ministère a souhaité en 2003, lancer une opération consistant à installer des TBI (Tableaux Blancs Interactifs) dans des écoles primaires pour en étudier l’intérêt en classe

Article mis en ligne le 23 mars 2007
dernière modification le 25 mars 2007

par Bernard-Yves Cochain

La sous-direction de la Technologie du Ministère a souhaité en 2003, lancer une opération consistant à installer des TBI (Tableaux Blancs Interactifs) dans des écoles primaires pour en étudier l’intérêt en classe.

Principe du TBI : Le vidéoprojecteur projette l’image calculée par l’ordinateur. L’utilisateur intervient sur le TBI, qui envoie les informations à l’ordinateur qui renvoie la nouvelle version de l’image vers le vidéoprojecteur et ainsi de suite.

Cet outil alors rare dans le premier degré était un peu plus présent dans le secondaire. On estime qu’une douzaine de TBI étaient installés dans des écoles primaires et environ 1200 dans le secondaire.
Aujourd’hui, on en compte près de 2000 dans le primaire et environ 3000 dans le secondaire.
L’augmentation plus rapide dans le primaire s’explique de deux façons. En premier lieu, l’attitude volontariste du Ministère qui a délégué des crédits importants et le bon relais du terrain (Inspections académiques et communes).
L’autre explication tient à la façon dont le matériel a été déployé et utilisé, ce qui a conditionné la mobilisation de crédits spécifiques.
Plusieurs études ont été menées pour analyser les usages par les enseignants du premier degré. Les constations qui en ressortent peuvent aider à déterminer quelques recommandations et observations pour faire de l’implantation d’un TBI, un succès.

Un TBI n’est pas seulement un écran de projection associé à un vidéoprojecteur.

Le vidéoprojecteur est un moyen formidable pour faire entrer dans la classe des images, des documents et des références vivantes.
Le TBI apporte en plus l’interactivité. Pas la simple interactivité permettant de commander l’ordinateur en restant face à son public, mais une interactivité entre les membres de la classe. La puissance de l’ordinateur permet au TBI de tester des hypothèses d’élèves, de revenir en arrière à la demande. Il permet de tenir compte des représentations des élèves, tout en gagnant du temps sur les tâches courantes (recopie de textes, réalisation de tableaux, graphiques et courbes...).

Un TBI est un tableau de classe. Il peut-être utilisé, comme son homologue classique, à tout moment de classe et pour toute situation d’apprentissage.

Dans le premier degré, les élèves passent leur journée de classe avec un seul professeur. Les enseignants de primaire sont donc dans une situation privilégiée pour utiliser le TBI à tout moment de la vie de la classe.

Les exemples de scénarios relevés sur PrimTICE en témoignent (cocher la case Tableau Blanc Interactif).

Pour tenir compte de cela, d’ici à 2010, la totalité des salles de classes seront équipées de TBI... au Royaume-Uni. En France, l’objectif à cette échéance ne sera même pas d’un TBI par établissement. Cette comparaison mesure l’ampleur du retard.
L’évolution de l’équipement et l’intérêt croissant de plus en plus d’enseignants peut conduire à diminuer progressivement cet écart.

Un TBI mutualisé est moins utilisé qu’un TBI attribué à un enseignant.

Les résultats des enquêtes et études dans le premier degré sont formels. Les TBI dans la salle de classe sont utilisés tous les jours contre une fois par semaine pour les TBI mutualisés dans une salle banalisée. À noter que 27 % des enseignants utilisent le tableau interactif en permanence durant la journée de classe.
Dans le secondaire, les TBI sont généralement mutualisés. Ceci pose quelques problèmes. Certains enseignants sont obligés de faire deux préparations ; une pour le TBI et une dans l’éventualité où celui-ci ne serait pas disponible.
L’utilisation du TBI étant moins fréquente, les fonctions avancées offertes par cet outil sont moins mobilisées et au pire, la fonction d’écran est parfois privilégiée au détriment des fonctions interactives.
La plupart des utilisations riches dans le secondaire se font autour d’un professeur ou d’un groupe disciplinaire.

La salle de classe traditionnelle est l’emplacement le plus intéressant pour un TBI et la salle informatique le plus mauvais.

Lorsqu’un TBI est obligatoirement mutualisé, il se pose la question de son emplacement. Les écoles primaires ayant opté pour la salle informatique reviennent sur ce choix pour préférer l’installation en fixe ou mobile.

Le principal inconvénient est que les élèves sont gênés par les moniteurs posés sur leur table. Il faut bien se souvenir que le TBI est le plus utile pour les situations d’apprentissage et d’échange. Les élèves n’ont alors pas besoin d’un ordinateur.

Dans une salle informatique, un simple vidéoprojecteur destiné à présenter une manipulation ou pour faire apparaître un écran d’élève est largement suffisant.

La situation la plus favorable est de placer le TBI dans une salle de classe. Les élèves disposent alors d’une surface pour écrire et installer leur document. La vue vers le tableau est dégagée et celui-ci peut développer son pouvoir d’attirance sans la concurrence d’écrans parasites.

Quand le TBI bouge.

Cherchant à éviter l’utilisation « égoɯste » d’un tableau par un seul enseignant tout en souhaitant profiter des conditions de l’utilisation dans la vraie salle de classe de l’enseignant, certaines équipes ont choisi de disposer d’un TBI mobile.

Ce choix se révèle plus intéressant que celui de la salle informatique, mais pose quelques problèmes.

Il faut réserver, ou mettre en place un calendrier de mise à disposition afin d’assurer le partage du matériel.

La mobilité du matériel pose des contraintes. Il faut régler en hauteur le tableau sur roulettes pour passer sous les portes, ce qui n’est pas toujours simple avec certains matériels. Il semble souvent préférable de prévoir uniquement des supports muraux dans les salles concernées et de déplacer en le portant le TBI.

La mobilité a un autre inconvénient. Elle ne permet pas de fixer le vidéoprojecteur au plafond, disposition idéale pour limiter l’effet d’ombre.
La mobilité conduit parfois à avoir des câbles volants gênants, voire dangereux.

ɉtudier cette image pour identifier quelques inconvénients de l’utilisation mobile...

L’apparition de nouveaux TBI avec vidéoprojecteur intégré avec réglage en hauteur du dispositif complet par simple poignée ne se prête pas du tout à une utilisation mobile alors que c’est l’idéal dans une salle de classe avec des utilisateurs de tailles différentes.

À l’aide d’une simple poignée, l’ensemble du dispositif, TBI et vidéoprojecteur est réglable en hauteur. Ce type d’équipement tend à se généraliser au Royaume-Uni. Le vidéoprojecteur grand angle, situé très haut-dessus du tableau et très prêt limite les effets d’ombre.