par Bruno HENRY
Angelo Laplace a mis sous SPIP l’article qui suit à partir du document initial en CodiMD.
N.D.L.R Voilà près de deux mois que nous échangeons avec Bruno HENRY (et que nous discutons en Comité de rédaction) à propos d’un article sur les Communs Numériques Éducatifs. L’article qui suit est le résultat de ces nombreux allers et retours, et des réécritures successives qui en ont résulté. Article n’est d’ailleurs pas le bon mot, l’auteur nous présente plutôt une galerie d’applications, une forme d’exposition commentée d’applications en devenir ou déjà menées à maturité, dans lesquelles les collègues peuvent puiser pour améliorer l’enseignement de leurs disciplines.
Cette galerie d’applications est foisonnante et en constante évolution. Bruno HENRY a commencé à explorer certaines d’entre elles, il en maîtrise d’autres pleinement et les utilise avec ses élèves. Il signale celles dont MathémaTICE a déjà entrepris une présentation par des liens vers ces articles.
Le document qu’il a réalisé n’est pas destiné à une lecture in extenso : les lectrices et lecteurs sont invités à en parcourir la structure, puis à y revenir pour glaner les éléments qui les concernent ou qui les intéressent plus précisément.
Le texte portant sur les données personnelles et leur protection, ainsi que l’historique des actions du gouvernement français pour les logiciels libres, pourront intéresser au plus haut point les enseignants de SNT, engagés dans la formation à la citoyenneté numérique (voir ici).
Pour les aider dans leur parcours, le sommaire interactif, situé à droite du document, est particulièrement précieux. Il donne une première idée du contenu et permet d’entrer plus avant dans la structure de l’article, sans jamais s’y perdre.
Présentations
Je suis enseignant de mathématiques depuis 36 ans.
Depuis 2020 l’Éducation Nationale s’est engagée dans un travail de fond sur les communs numériques éducatifs.
Je pense que c’est une des meilleures idées depuis que l’informatique est entrée de plain-pied à l’école [1].
Les communications de l’administration sur ce sujet existent, mais restent trop confidentielles à mon goût ou sont diffusées de façon très ciblée.
Je souhaite donc donner un grand coup de projecteur sur les communs numériques éducatifs.
Après une description sommaire, je détaillerai plusieurs exemples d’utilisations, personnels pour la plupart et qui illustrent l’apport (déjà actuel) des communs numériques éducatifs existants à l’enseignement.
Pour finir, je donnerai des points de repères historiques et sociologiques permettant de mieux comprendre la notion de commun numérique.
La partie la plus importante de ce préambule est qu’aujourd’hui :
- Il y a pléthore d’outils numériques qui proposent des fonctionnalités gratuites et intéressantes pour la pédagogie, mais qui en contre-partie demandent l’autorisation d’utiliser des données, celles des enseignants et celles des élèves.
- On trouve des sites qui pour des coûts modiques proposent des sujets d’exercices corrigés, de faire le travail à la place des élèves (moins de 5€ l’exposé de grand oral), de préparer les cours des enseignants ou de gérer leurs élèves, …
- Toutes ces pratiques vont, de mon point de vue, à l’encontre de l’éthique, contrairement aux communs numériques.
Tous les exemples, tous les logiciels et services cités dans ce texte
- respectent le RGPD,
- sont, ou s’appuient sur, des logiciels libres,
- sont sauf erreur de ma part hébergés en France et
- sont des communs numériques éducatifs.
Comme je suis français, il y a une exception[2] pour une activité que je mentionne sans la détailler.
Je vous propose donc un voyage au pays des communs numériques éducatifs.
Premiers survols
Quelques communs numériques éducatifs sont déjà bien connus, parce qu’ils sont historiques ou ont déjà une notoriété établie dans le milieu des communs.
Nous en explorerons trois plus loin.
Voici quatre communs numériques éducatifs que je ne peux que survoler, faute de les avoir suffisamment pratiqués.
Éléa
Éléa est le Moodle des communs numériques de l’Éducation Nationale.
Éléa est en phase de déploiement national et va être accessible depuis tous les ENT de l’Éducation Nationale à la rentrée 2025.
Il est d’ores et déjà accessible dans beaucoup d’entre eux. À ce titre, je ne pouvais pas le passer sous silence.
C’est un outil qui promet beaucoup et que je n’ai pas encore eu l’occasion d’utiliser avec des élèves.
- Je viens de le trouver récemment, presque par hasard, dans le menu de mon ENT.
- Il permet de créer et partager des parcours pédagogiques.
- une vidéo interactive à regarder,
- un travail sur GeoGebra à effectuer,
- un cours à compléter (texte à trous, mots à glisser, …)
- des exercices,
- …
- Certaines activités peuvent automatiquement renvoyer des résultats d’un élève et si j’ai bien compris, le cheminement de l’élève dans le parcours peut être conditionné par ces remontées.
- Je commence à l’explorer. Je ne peux donc pas vous proposer d’exemples de son utilisation.
Ce qui est bien avec les communs numériques,
- c’est qu’on devrait d’ici la rentrée 2025
- pouvoir insérer une activité Capytale (un commun numérique éducatif exploré plus loin) dans un parcours Éléa.
- Une brique Capytale va apparaître dans Éléa au côté de Devoir, Leçon, GeoGebra, H5P, FeedBack …
- Il est actuellement déjà possible d’incorporer dans un parcours Éléa, des exercices des deux communs que sont Labomep ou MathAléa. C’est un petit peu technique, mais gageons qu’à l’instar de Capytale, des briques simplifiant ce processus verront le jour.
- Par ailleurs une banque de partage de parcours est prévue, mais je n’en sais pas plus.
Pour terminer, on trouve une foule d’informations sur ce site de la DNE.
MathAléa
MathAléa a déjà fait l’objet d’un article dans MathémaTICE ici, par son président Remi ANGOT.
- il annonçait en 2020 une banque de 150 exercices (REL).
- Aujourd’hui, selon les sources, il y en a de 1300 à 2000.
Enseignant de lycée, il n’y a pas longtemps que j’ai fait connaissance avec MathAléa.
Historiquement, MathAléa s’est plus développé autour du collège. Je n’ai donc que peu d’exemples personnels de son utilisation.
C’est la seule explication à sa quasi-absence dans les explorations à venir.
SituLearn
Il s’agit d’un premier projet très prometteur autour de l’apprentissage utilisant un smartphone.
Leur site Web, porté par le laboratoire d’informatique de l’Université du Mans, présente le projet. Voici ce qu’il indique en premier lieu :
Le projet SituLearn vise à aider les enseignants à enrichir leurs sorties pédagogiques avec des applications mobiles. Les modèles et outils que nous proposons s’appliquent à toutes les matières enseignées qui nécessitent un apprentissage sur le terrain (Histoire, Botanique, Géologie…) de la maternelle à la formation professionnelle.
L’idée principale est de profiter des interconnections positives en termes d’apprentissage entre :
- la collaboration
- le jeu
- la mobilité
Je ne sais pas amener les mathématiques de lycée sur le terrain, donc je n’ai pas testé les 4 applications qui le composent, mais j’aime beaucoup le concept.
ePoc by Inria
Il s’agit du second projet très prometteur autour de l’apprentissage utilisant un smartphone et que je suis en train de tester.
L’idée est de pouvoir utiliser sur smartphone des mini-Mooc pour apprendre, réviser, vérifier ses connaissances avec des exercices interactifs.
Epoc est en réalité un duo en cours de développement par l’Inria-Grenoble :
- Une application de visualisation qui fonctionne sous Androïd comme sous IOS. Elle est décrite et téléchargeable ici.
C’est le côté apprenti qui contient déjà plusieurs mini-moocs très intéressants, notamment pour les élèves de SNT.
- Un éditeur qui permet à l’enseignant de créer ses propres ePocs (mini-moocs) à destination de ses élèves.
Son ergonomie permet également à des élèves de produire des ePocs destinés à leurs camarades.
Une vidéo de démonstration se trouve sur la page de téléchargement
Les deux applications, éditeur & afficheur sont sous licence CeCILL-B.
En plus des cinq ePocs du site de l’Inria, il existe déjà deux banques d’ePoc,
- celle du lycée Alain Bornes et
- celle de la Drane de Grenoble qui proposent des partages.
- Quelques (peut-être tous les) ePocs du lycée Alain Bornes ont été réalisés par des élèves.
Voici la pratique que j’aimerais voir dans mon lycée. L’organisation décrite ci-dessous pourrait être institutionnalisée :
- Année 0, par exemple en ISN,
- On passe en mode projet pour quelques séances.
- En groupe, les élèves produisent un ePoc (un mini-mooc) sur un chapitre au choix qui est terminé, d’une matière au choix parmi l’année en cours ou l’année précédente.
- Pour commencer, un squelette peut être fourni.
- Année x,
- les matières concernées
- utilisent les ePocs existants pour entraîner les élèves et/ou
- demandent des améliorations et/ou
- proposent un chapitre qui leur semble propice à la création d’un ePoc.
- Des groupes d’ISN
- réalisent les commandes,
- les autres produisent un ePoc pour un chapitre de leur choix non encore traité.
- les matières concernées
Descriptions
Je vais aborder trois communs numériques éducatifs, plus avancés que ePoc ou SituLearn, que j’utilise beaucoup et depuis longtemps pour le premier.
Avant de les explorer, je vais décrire deux communs numériques éducatifs plus récents.
Capytale
Capytale a fait l’objet de 2 publications dans MathémaTICE, une sur le lycée et une sur le collège.
Il a considérablement évolué depuis.
Une réponse à 2 problèmes
Les logiciels ont évolué de façon extraordinaire en plus de 30 ans d’enseignement, mais deux points cruciaux ont mis un temps fou à évoluer.
- L’hétérogénéité des logiciels installés, dans les établissements, chez les élèves ou leurs enseignants peut engendrer des soucis de compatibilité.
Il suffit parfois d’un changement de version du même logiciel pour qu’un élève soit perdu. - La gestion des productions numériques d’élèves a longtemps relevé du bricolage.
Les ENT ont déjà considérablement amélioré la gestion des copies numériques.
Mais, depuis 4 ans Capytale a révolutionné ces deux points, l’installation des logiciels et la gestion des copies numériques.
Sans installation
- Inutile d’installer un logiciel, Capytale (en l’occurrence son composant Basthon pour la plupart des langages de programmation) fait fonctionner la même version dans le navigateur Internet de tout ordinateur connecté, celui
- du lycée ou
- de l’élève ou
- de son professeur.
Exemples en OCaml
Voici un programme de la fonction factorielle dans un éditeur OCaml et sa console associée. Le tout est fonctionnel[3] sans aucune installation.
Sans installation, vous pouvez :
- exécuter le programme,
- réfléchir au retour de la validation de l’instruction « fact 20 » dans la console[4],
- télécharger le script,
- changer le thème,
- …
Voici un notebook OCaml fonctionnel comportant 3 cellules, toujours sans aucune installation :
Vous pouvez :
- éditer la première cellule de Markdown en double cliquant dessus.
- modifier le code markdown ou le code OCaml pour obtenir les nombres premiers inférieurs à 1000.
- exécuter le code de la cellule active,
- soit en cliquant sur l’icône Exécuter
- soit en enfonçant la touche ⇧ Maj et sans la relâcher, appuyer sur ↲ Entrée .
- cela affiche le résultat de l’exécution du code Markdown ou du code OCaml
et rend active la cellule suivante.
Bien sûr, ici vous n’êtes pas dans Capytale et personne n’a accès à votre production.
Gestion des productions numériques d’élèves
- Via la connexion aux ENT des académies, ou via un connecteur spécifique pour les enseignants sans ENT, Capytale gère de façon RGPD la distribution d’une activité, supprime le ramassage de copies et permet leur correction.
- Une image vaut ici plus qu’un long texte :
Un notebook séquencé
Vous venez de voir un notebook en langage OCaml.
Un notebook est une interface permettant de faire cohabiter des cellules de texte mis en forme à l’aide du langage Markdown, avec des cellules de code informatique exécutable.
Dans Capytale, un notebook python et seulement python peut être séquencé.
- Cette fonctionnalité a été créée par Capytale suite à une demande du Collège de France pour ce challenge.
- Seules les premières cellules sont affichées et l’apparition des suivantes est paramétrée lors de la préparation du notebook par l’enseignant.
- C’est la validation du travail de l’élève au moment choisi qui déclenche l’affichage de la suite.
Je détaillerai un exemple de notebook séquencé lors de l’exploration de Capytale.
Voici une courte vidéo qui illustre le comportement d’un tel notebook lors d’un travail élève.
La bibliothèque de Capytale
La bibliothèque entre enseignants est un espace de partage des activités sous licence .
- Chaque enseignant peut
- Chercher une activité parmi plus de 5000 REL (activités) partagées.
- Importer une activité de la bibliothèque dans son espace et l’utiliser avec ses élèves, après l’avoir adaptée s’il en éprouve le besoin.
- Déposer une activité depuis son espace, parce qu’il pense que son activité vaut le coup et n’a pas d’équivalent dans la bibliothèque.
Là encore, les images ci-dessous montrent beaucoup.
Apps Education
Généralités
Le portail apps.éducation contient actuellement une quinzaine de logiciels libres, implantés spécifiquement par l’Éducation Nationale de façon RGPD et souveraine (entendez que tout est hébergé en France).
Voici la liste des services tels qu’ils se présentent dans
.
L’image ci-dessous permet de comprendre l’étendue de leurs utilisations et les applications ou outils non RGPD qu’elles peuvent remplacer.
Cette image
- A été créée par Cyril Iaconelli de l’Académie de Rennes.
- Il l’a diffusée sur le réseau social décentralisé Mastodon sous la licence libre Creatives Commons. Voici un lien vers une instance de Mastodon par le groupe MIM.
- J’y ai modifié une légende puisque désormais la forge existe et que la licence d’utilisation permet de le faire.
Description de CodiMD
CodiMD est un éditeur de texte collaboratif en temps réel et multimédia qui utilise la syntaxe markdown. Cela veut dire que :
- Plusieurs personnes identifiées peuvent écrire simultanément dans le même document CodiMD.
- On peut insérer des médias comme des vidéos, du son, des cartes interactives, des figures GeoGebra et tout un tas d’autres choses.
- Markdown est une façon de décrire la mise en forme du texte.
CodiMD, s’occupe ensuite
- de gérer les accès selon la déclaration du créateur du document
- de gérer la mise en forme dans une fenêtre différente de celle d’édition
- de créer un CodiMD propre à la publication
- et permet d’exporter le même document sous plusieurs formats comme html, docx (perte du multimédia), tex, …
Le texte que vous lisez a été préparé avec CodiMD.
Plutôt que d’en faire des pages, voici en 6 minutes 20, une vidéo de présentation réalisée par la DRANE de Grenoble et hébergée par Tube le Peer Tube des Apps.éducation.
Description de Nuage
Nuage est le nom du cloud que l’Éducation Nationale propose à ses enseignants.
Nuage contient
- Une interface de gestion et de partage de fichiers synchronisables avec un dossier personnel.
- Une implantation de la suite Collabora qui est une version en ligne de LibreOffice,
- Un agenda partagé ou non.
Nuage constitue donc une alternative RGPD à
- Google drive ou à OneDrive pour la partie stockage de fichier
- Google doc ou Office 360 pour la partie bureautique.
Voici un message du 21 juin 2024 du compte Le Libre Éducatif sur le média social astodon instancié par la Mutualisation inter-ministérielle qui montre déjà l’ampleur de l’utilisation de Nuage.
Une vidéo de 8 minutes 10 vous expliquera mieux qu’un long texte ce service.
- Les fichiers au format ouvert Open document format (odf) utilisé par LibreOffice peuvent être édités au sein de Nuage.
- Comme, on peut partager des fichiers en lecture, mais également en écriture, on peut travailler à plusieurs simultanément sur un fichier tableur par exemple.
Description de Tube
Tube est l’alternative RGPD et sans publicité de Youtube.
- On peut déposer une vidéo puis la partager ou l’intégrer dans un CodiMD comme les 4 vidéos de ce paragraphe.
Une vidéo de 7 minutes 30 vous expliquera mieux qu’un texte ce service.
Description de Tchap
Tchap est une messagerie instantanée RGPD instanciée par le gouvernement français.
Une vidéo de 8 minutes 40 vous expliquera mieux qu’un texte ce service.
On trouve sur Tchap un salon sur Apps Education, un sur ePoc, un sur la Forge, un sur Moodle-Éléa, …
Description de la forge
La forge a déjà fait l’objet d’un article dans MathémaTICE ici.
- La forge est faite pour un travail :
- Gérer différentes versions d’un site, ou du code d’un programme, ou d’un texte
- ayant différents contributeurs.
- Cela relève du casse-tête sans cet outil.
Sésamath
Je ne vais pas présenter Sésamath ici, mais c’est un commun numérique éducatif.
Exploration de 3 galaxies
Vous constaterez que l’image qui peut sembler osée n’est pas infondée, tant ces applications sont considérables.
Ces trois communs numériques éducatifs sont tellement riches qu’il est impossible de présenter exhaustivement toutes les possibilités qu’ils offrent.
Les trois explorations sont présentées ci-dessous sous forme de blocs repliables et dépliables à volonté, que vous pourrez ouvrir pour les lire ou sauter pour y revenir éventuellement plus tard. Ils doivent être ouverts pour rendre le sommaire général pleinement opérationnel.
-
Comme est un précurseur des communs, il est en général bien connu. C’est donc la galaxie sur laquelle je me suis le moins attardé.
- du cours moyen 2e année (CM2) soit la deuxième année du cycle 3,
- jusqu’à la terminale, le 5e et dernier cycle du secondaire.
- Ils sont sous une double licence libre GNU Free Documentation License et Creative Commons .
- Ils sont accompagnés d’une version numérique gratuite.
- de réutiliser les énoncés mis à disposition par d’autres enseignants,
- directement à partir du fichier source disponible,
- de les modifier,
- de diffuser les modifications sous la même licence,
- tout en étant en règle avec les lois régissant la propriété intellectuelle.
- Pour chaque chapitre, je prépare une suite de 4 à 8 exercices (parfois plus en fin d’année pour une spécialité) de la bibliothèque de Labomep et correspondant aux attendus du chapitre.
- Je diffuse aux élèves la séquence construite dès le début du chapitre.
- Je leur indique
- que ces exercices d’entraînement à faire hors de la classe forment à peu de choses près ce qu’ils doivent maitriser et que certains exercices sont très semblables à ceux qui constitueront l’évaluation en fin de chapitre.
- qu’ils peuvent recommencer chaque exercice autant qu’il le souhaite,
- que je récompenserai leur persévérance d’une note sur 5 qui comptera dans la moyenne avec un petit coefficient.
Pour cela, il leur suffit de réussir à obtenir 100% à chacun des exercices.
- J’insiste, surtout en début d’année où les séquences sont relativement courtes, pour que
- les élèves privilégient de fréquentes utilisations succinctes.
- Je leur demande de faire un exercice et de ne pas le reprendre immédiatement, même après avoir lu la correction en cas d’erreur.
- Je leur dis qu’ils retiendront mieux en procédant ainsi.
- Disons qu’il s’agit d’une note récompensant le travail fourni lors d’une autoévaluation formative théoriquement sans stress pour l’élève.
- Les élèves n’ont que rarement des difficultés à obtenir 5/5.
- Les premiers contrôles sont toujours réussis par une majorité d’élèves.
- Donner 5/5 à un élève en difficulté ou manquant d’assurance, le récompense presque immédiatement de son investissement et le motive.
-
La première parade est que le coefficient que j’utilise est faible par rapport à l’évaluation qui suit. L’élève qui n’a pas fait ces entraînements réussit moins bien que s’il l’avait fait et à la fin d’un trimestre un élève qui n’a que des 5 voit sa moyenne augmenter d’un peu moins d’un point.
-
La seconde est que les élèves voient assez vite que ce travail est rentable, qu’il les aide lors des évaluations.
- Le site en libre accès pour les élèves et leurs parents ici contient
- tous les exercices de labomep et d’autres,
- tous les cours de mathématiques correspondant,
- du cm2 à la terminale,
- et plus.
- Les personnes de ma génération ne sont pas de grands adeptes des QCM, mais je reconnais qu’AMC dont l’utilisation est décrite sur la capture précédente ne serait pas loin de m’y convertir s’il n’utilisait pas le support papier.
- On trouve sur Mutuamath, beaucoup de QCM pour le collège réalisés avec AMC.
- Le commun numérique éducatif MathAléa permet de créer de tels QCM.
-
Capytale n’a que 4 années d’existence.
Initialement, Capytale supportait deux types d’activités, aujourd’hui il en propose 25 et d’autres sont en préparation.
J’espère en explorer suffisamment ci-dessous pour réussir à vous procurer une vue claire de l’ensemble. - Pixel’Art
- Codabloc (Version de Scratch, libérée des objets avec copyright et respectant le RGPD)
- Bloc python
- Bloc Web
- Arduino
- Micro:bit
- etc.
- python en console ou dans un notebook,
- Pyxel studio
- OCaml en console ou dans un notebook,
- SQL en console ou dans un notebook,
- Html, Css et Javascript dans l’application Web
- Géométrie 2D
- Géométrie 3D,
- Tableur,
- Calcul formel seul,
- Calcul formel dans la géométrie,
- Calcul formel dans le tableur,
- Statistiques,
- Probabilité.
- Exerciseur « aléatoirisé »
- Banque d’exercices mathématiques
- de circuit logique,
- de cartes électroniques
- Arduino,
- Micro:Bit,
- Mbot,
- …
- de créer une activité (vidéo de 2 min 45 s)
- de distribuer aux élèves une activité puis de l’évaluer (vidéo de 4 min)
- de partager entre enseignants des activités pédagogiques regroupées dans une bibliothèque.
- Laura qui a construit cette activité propose un circuit logique.
- L’élève peut modifier l’état des entrées E1, E2 et Cin et voir l’évolution du système.
- S’il analyse bien ce circuit, il doit être en mesure de réaliser un additionneur sur 2 bits.
- Il peut garder l’existant qui fonctionne comme modèle et répondre à la demande à côté. C’est une bonne idée, mais il faut laisser l’élève expérimenter pour qu’il comprenne pourquoi.
- Il peut également modifier l’existant.
- Ce type d’activité apporte une visualisation impossible avec des composants réels.
- Si l’élève a modifié le schéma initial et se trouve perdu, il peut toujours revenir
- aux versions sauvegardées de son travail
- ou même à la version initiale de l’enseignant.
- Ici comme dans toute autre activité, Capytale permet à l’enseignant
- de voir le travail de l’élève à n’importe quel moment et de n’importe où,
- même quand il est réalisé hors de la classe.
- un message élève dans l’ENT pour demander de l’aide ou exposer un problème suffit rarement pour répondre efficacement sans avoir accès au travail.
- Avec Capytale, l’enseignant peut voir et même intervenir sur la copie de l’élève sans laisser de trace s’il n’enregistre pas sa contribution.
- Il peut donc répondre efficacement à une demande de l’élève hors présentiel.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- Sylvain propose à des élèves de cycle 2 ou 3 des challenges.
- Le sel est ici de réussir à descendre à 7 blocs, mais il est facile de valoriser les élèves qui ont réussi avec plus de blocs en demandant aux élèves de faire valider chaque construction en indiquant un barème.
- Cette activité n’est bien sûr pas la première à laquelle les élèves doivent être confrontés.
- Mais elle ne nécessite pas d’expliquer le fonctionnement de la brique $Répéter … fois$.
- Sa fonction de factorisation va apparaitre en réponse à la minimisation du nombre de blocs et donc comme moyen d’améliorer l’efficacité du programme.
- J’aime donc beaucoup l’idée. Si je devais l’utiliser avec des élèves, je modifierais légèrement la consigne.
- Il suffirait que je clone l’activité dans mon espace Capytale et
- que je modifie la consigne avant de fournir le lien aux élèves.
- Reproduis le motif ci-dessous.
- Appelle-moi pour valider et commence à réfléchir à la question suivante le temps que j’arrive.
- Diminue le nombre de blocs nécessaire à la reproduction du motif et appelle-moi pour valider.
- Je garderais cachée l’information du minimum de 7 blocs,
- pour être sûr de voir et de pouvoir valoriser tous les programmes fonctionnels obtenus par les élèves.
- Les relances « Bravo, mais on peut réussir avec moins de blocs » doivent être présentées comme moyen d’améliorer son évaluation.
-
Remarque : On peut obtenir le dessin avec 6 blocs, mais ce programme génère des déplacements hors de la figure.
Il faut bien sûr indiquer à l’élève que ce programme ne peut pas être validé, parce que dans la vie de tous les jours, il génèrerait des accidents. Par exemple, s’il s’agit d’un robot qui se déplace dans une rue, pour vider les poubelles bleues. -
Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse
-
On trouve plus de 40 activités PixelArt ici dans la bibliothèque da Capytale.
- une version en ligne et
- une verion autonome.
- Une bonne semaine avant d’aborder le chapitre, je donne aux élèves le lien vers cette activité Codabloc que je présente comme un jeu et j’ajoute de faire une capture d’écran à chaque fois qu’ils gagnent.
- Les élèves n’ont pas à programmer. Ils disposent du programme qu’ils peuvent analyser à souhait.
- À chaque séance, je leur demande où ils en sont.
- À la fin de la troisième séance, je fais 3 ou 4 parties en direct et je les gagne.
- J’ai toujours eu un élève qui a trouvé la bonne stratégie et jusqu’à aujourd’hui, ce n’est jamais en analysant le code.
- Alors, je leur montre la partie du code qui rend le pingouin vainqueur à la moindre erreur du joueur humain.
- Cette situation, où le reste d’une division euclidienne est un élément clé de la solution, permet d’entrer de façon active et positive dans un chapitre que mes élèves n’aimaient vraiment pas avant que je pratique cette introduction.
Ils n’aiment toujours pas les démonstrations, mais ils s’y prêtent de meilleure grâce. - La quasi-totalité de mes élèves se prend au jeu.
- Le fait de perdre contre un programme évite aux élèves de se sentir humiliés ou d’éprouver un sentiment de rancœur.
- Paradoxalement, le fait de tous perdre renforce chez les élèves la certitude qu’il y a un « truc », une stratégie à trouver.
- En les relançant pour qu’ils insistent, j’espère générer de la ténacité. Un point d’appui est de dire que chaque année, au moins un élève finit par trouver (ce qui est vrai jusqu’à maintenant).
- Par rapport à Scratch, Codabloc amène ici le RGPD et la concentration sur l’activité.
Il n’y a pas d’activités concurrentes proposées. - Par rapport à un programme python,
- la gestion du personnage du pingouin qui amène de la bonhomie est plus simple qu’en python.
- la séparation du code en différentes parties et la possibilité de déplacer les assemblages sans détruire le code, doit permettre une analyse du code par les élèves plus simplement.
- C’est un des critères qui m’a poussé utiliser Codabloc, car je pensais que l’étude du code aiderait les élèves à trouver la bonne stratégie.
-
Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse
-
On trouve plus de 400 activités Codabloc ici dans la bibliothèque de Capytale. Elles sont le plus souvent à destination du collège.
-
Voici une petite vidéo de moins de 3 minutes réalisée par l’académie de Paris qui montre une utilisation de Codabloc dans un collège.
- Voici mon introduction à python en seconde.
Ce travail rejoint à partir d’un lien dans l’ENT est fait en classe.
Je circule et je guide en cas de souci.
C’est le premier contact des élèves de seconde avec python, sans avoir refait de Scratch.
Il s’agit juste- d’utiliser la console python fournit par Capytale,
- de se rendre compte que python est extrêmement fort sur le calcul avec les entiers
- d’utiliser la zone éditeur de script et
- de préparer l’idée que contrairement à leur calculatrice, à chaque redémarrage de python sa mémoire est vide.
- L’idée est d’y aller doucement,
- de montrer des points positifs de python,
- d’esquisser qu’il y aura certaines précautions à prendre.
- Ce travail a lieu en début d’année. Quelques élèves n’ont pas beaucoup de repères avec l’utilisation simultanée de différents logiciels.
- Capytale me permet de ne pas disperser les élèves entre plusieurs médias. Tout est au même endroit.
- les consignes,
- la zone de réponse (détournement provisoire de l’éditeur de script),
- la console python,
- et les zones de retour de l’enseignant,
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- Plus de 800 activités Console python sont partagées ici dans la bibliothèque de Capytale.
- Les élèves ont découvert au préalable la console python comme calculatrice ultra performante sur les entiers.
- Il s’agit de découvrir les premières syntaxes de python en utilisant Bloc-Python, de voir les premiers avantages de la programmation textuelle et sans doute d’affronter les premières erreurs de syntaxe.
-
L’activité est faite en classe, en ma présence.
-
La partie gauche de l’écran contient les consignes.
-
La capture d’écran provient du corrigé. Lorsqu’ils débutent l’activité, les élèves ne voient que la zone vierge de la programmation par bloc.
-
La première partie du travail avec les blocs ne pose aucun souci.
-
La création de la variable et son utilisation nécessite parfois mon aide.
-
Pour la partie analyse du code python automatiquement produit, je fais une mise en commun avec le vidéoprojecteur.
- cela me permet de raccrocher les moins rapides,
- de valider le travail des plus rapides,
- d’insister pour que tous écrivent les réponses dans des commentaires.
-
Je les laisse terminer seuls et quand les plus rapides ont terminé, je les envoie vers le jeu sérieux de découverte du langage python, pyrates.
- Pyrates est la partie émergée d’une thèse en didactique de l’informatique et contient dans sa partie mémo, les équivalences Scratch/Python.
- Pyrates est RGPD, mais non libre.
- Plus exactement, je n’ai pas trouvé de licence et donc le principe de la propriété intellectuelle lui applique automatiquement les droits d’auteur.
- Son auteur fournit un guide pédagogique sur l’utilisation de Pyrates ici .
- Bloc-python qui traduit à la volée les blocs de code, en code python équivalent et inversement permet
- de voir la syntaxe python apparaitre dans un premier temps,
- puis de s’y essayer.
- Généralement, la séance se termine sur un constat unanime.
- Python demande moins de manipulations pour écrire un programme équivalent,
- mais il est beaucoup plus facile d’y faire des erreurs.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse
- Chaque élève voit :
- les cartes réelles circuler dans la salle,
- mais également ce que son code produit sur la carte virtuelle, avant de pouvoir le tester sur une carte réelle.
- L’interface (bandeau bleu, espace de consigne …) de Capytale est commune à beaucoup d’activités (GeoGebra, Web, Arduino …) et cela va être étendu au maximum à l’avenir.
- L’élève est en terrain connu ou sur un terrain avec lequel il va finir par se familiariser.
- Si je décide d’utiliser plus tard Arduino à la place de Micro:Bit,
- les blocs seront rangés de la même façon, avec les mêmes icônes.
- les consignes seront au même endroit,
- la façon de téléverser le code dans la carte sera la même,
- …
- La découverte de la carte Micro:Bit en programmation par blocs débutait presque impérativement par le site MakeCode:Microbit propriété de Microsoft.
- Au cours de cette découverte, les élèves sont alors attirés par une foule de liens aux designs enfantins, tous aussi colorés les uns que les autres et par une multitude de vidéos.
- Tout cet environnement est parfait pour une personne qui veut découvrir seule les possibilités de cette carte électronique.
- Mais en classe, nous avons souvent des objectifs précis qui s’accommodent mal d’un butinage superficiel qui arrive inévitablement lorsqu’on n’est pas très motivé et que les sollicitations sont multiples.
- Pour passer au langage python (MicroPython en réalité), que tous les programmes du lycée désigne comme langage de programmation, avec la carte,
- on quitte l’interface MakeCode dont le code python utilise une bibliothèque non standard. La bibliothèque développée par BBC le constructeur de la carte s’appelle microbit et non basic.
- en ligne on utilise par exemple create.withcode, ou
- on installe sur les ordinateurs l’éditeur libre Mu .
- et alors dans presque tous les cas, on perd le lien Bloc/Python.
- On peut passer d’une copie à la suivante d’un clic.
- On peut tester le code produit par un élève et même le modifier provisoirement si on a un doute.
- On peut commenter le travail et indiquer la note attribuée dans les espaces prévus par Capytale.
- Pour toutes les activités Capytale, une fois les copies notées, l’ensemble des notes se retrouvent au même endroit, avec la liste des copies numériques et peut être exporté au format CSV.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner l’activité Boussole dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- Plus de 50 activités Micro:Bit sont partagées ici dans la bibliothèque de Capytale.
- Un notebook un document « mixte » contenant des cellules de texte explicatif en markdown et des cellules de code exécutable, ici du python.
- Ce format est plus lisible par les élèves que de simples commentaires python, et évite de basculer entre 2 logiciels,
- celui qui indique ce qu’ils doivent savoir, le travail à faire … et
- celui qui exécute le code python.
- Avant Capytale,
- l’installation et le paramétrage dans un lycée comme le mien nécessitait beaucoup de temps. Le mien et celui de l’agent de maintenance informatique de la région présent 2 jours et demi par semaine.
- Et il était quasiment impossible de le faire installer sur les ordinateurs des élèves.
- Aujourd’hui, Capytale fait fonctionner Jupyter notebook dans presque n’importe quel navigateur internet.
- Capytale s’occupe de stocker les fichiers de façon RGPD et de m’y donner accès pour corriger le travail des élèves.
- Dans les cellules python d’un Notebook, je peux insérer une
<iframe>
GeoGebra utilisable sans changer d’onglet dans le navigateur. - Il s’agit ici d’utiliser des figures interactives qui illustrent le propos.
- Cela permettra de voir les triangles inférieurs et supérieurs à l’œuvre et de constater visuellement la convergence vers l’aire cherchée.
- J’aurais pu choisir de m’arrêter à cette seule vision, introduire le calcul intégral et programmer les méthodes de calcul approché ensuite.
- Je trouve que la programmation apporte un complément aux images des rectangles.
- Elle permet de mieux comprendre le rôle de la largeur $dx$ dans le calcul de l’aire et
- la nécessité de son passage à la limite.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité intégralement dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- Plus de 3 000 activités Notebook python sont partagées ici dans la bibliothèque de Capytale.
- Les élèves connaissent depuis 3 chapitres les notions de suite, de relation de récurrence et de terme général.
- Il s’agit
- d’ancrer le fait que le rang du premier terme est bien plus important que les élèves ne le pensent,
- d’établir le lien entre les suites arithmétiques et les fonctions affines.
- Un élève ne pourra faire apparaitre la suite que s’il trouve la condition de validation qui est à ma discrétion.
-
Lorsqu’il commence, l’élève a accès au notebook jusqu’à la première cellule de code.
Ce point d’arrêt sera automatiquement validé lors de son exécution.
-
Le deuxième point d’arrêt ne nécessite également pas de travail particulier de l’élève. Il suffit qu’il valide la cellule contenant le texte Vérification.
-
Le point d’arrêt suivant nécessite que l’élève complète correctement le programme python qui répond à la question posée. Ce que l’élève ne ferait habituellement jamais tant il est persuadé de la justesse de sa réponse.
Or 80% des élèves répond 43+12=55 et se trompe.
Les messages d’erreur de python restent fonctionnels.
Tant qu’il ne complète pas correctement le programme, la suite n’apparaît pas et force l’élève à réfléchir à son erreur.
Lorsqu’il complète correctement le programme, la suite du travail à faire apparaît.
- Les élèves aiment générer l’apparition d’une suite.
- Ils sont alors un peu comme dans un jeu, une quête, où chaque apparition les valorise.
- Il semble que les élèves aient alors plus envie de trouver la solution et
- soient plus enclins à demander de l’aide, là où ils auraient pu baisser les bras à la vue de la longueur de ce qui les attend.
-
Il s’agit du premier contact des élèves avec le html.
-
Au préalable, ils ont utilisé les styles du traitement de texte de LibreOffice pour structurer un document, créer une table des matières, …
-
Au début de la séance en classe, ils regardent une vidéo de 5 minutes qui expose internet et le web.
-
Les consignes sont dans ce CodiMD (Apps education).
Voici l’interface de Capytale lors de la préparation. La prévisualisation est à droite.
et le travail d’un élève après correction
- de traiter le CSS,
- de travailler avec plusieurs fichiers html,
- de paramétrer finement ce que les élèves sont autorisés à faire,
- de ne pas afficher l’entête HTML pour simplifier une première prise de contact,
- …
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- Environ 50 activités web sont partagées ici dans la bibliothèque de Capytale.
- Les consignes sont déplacées vers ce document CodiMD pour garder l’espace de travail le plus important.
- Les élèves ne semblent pas avoir de difficulté à jongler avec les onglets du navigateur.
- Elle permet d’obtenir un dessin point par point et d’insister lors de la correction sur l’aspect “non pointu” (tangente à l’axe des abscisses) de la parabole autour de l’origine.
- Je qualifie cette construction “des maçons” comme indiqué à la page 13 de ce texte de l’APMEP.
- Les élèves n’ayant qu’à suivre des instructions de constructions dans GeoGebra, Capytale permet surtout de vérifier que les élèves font effectivement le travail.
- Les élèves peuvent facilement conjecturer que les coordonnées de I sont de la forme $\left(i ; i^2\right)$ en déplaçant le curseur $i$ dans GeoGebra et en regardant l’affichage des coordonnées.
- Les équations des 2 droites sont simples à trouver, mais la piste n’est pas fournie dans l’énoncé actuel.
- Fournir la piste des équations de droites est à adapter en fonction du niveau des élèves.
- La démonstration est ensuite très facile.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
-
Voici mon introduction en devoir maison de la géométrie analytique en spécialité mathématique de terminale.
-
C’est basé sur un exercice des épreuves pratiques de mathématiques de 2007.
-
Il s’agit de conjecturer, puis de calculer la distance entre 2 droites de l’espace, ce qui semble être à la mode dans les sujets de baccalauréat.
-
On a également l’introduction d’équation paramétrique d’une droite introduite par cette activité.
-
C’est facile. C’est également facile de voir que cela ne se généralise pas simplement (minimum d’une fonction à 2 variables).
-
Donc ça me semble parfait pour commencer la géométrie repérée de l’espace.
- L’inclusion des consignes dans Capytale est un plus par rapport à GeoGebra seul.
- La possibilité d’accéder au travail en cours de l’élève est un vrai plus lorsque le travail est à faire en devoir maison.
- L’élève peut envoyer une question via la messagerie de l’ENT.
- L’enseignant a accès à la copie et peut plus facilement répondre à l’élève.
- Plus de 150 activités GeoGebra, de tout type, sont partagées ici dans la bibliothèque de Capytale.
- Il faut bien commencer par des choses simples avec un tableur. Le tableur de GeoGebra est simple sans être simpliste.
- Capytale permet de donner un travail à faire sur tableur à la maison ou dans une salle informatique sans avoir à se préoccuper du logiciel.
- La consigne est incluse, la feuille de calcul est préparée et n’attend plus que les formules.
- Capytale gère les copies numériques des élèves.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- de n’avoir aucune installation à faire pour les élèves et pour l’enseignant.
- d’avoir dans le même onglet d’un navigateur, les consignes et le tableur,
- de pouvoir intervenir à distance sur la copie d’un élève, pendant son travail pour le dépanner ou après pour l’évaluer.
Pour utiliser l’extension, CmathOooCas,- il faut l’installer sur tous les postes de la salle où je serai au moment de l’activité et
- comme mon académie fournit des ordinateurs portables à tous les élèves en seconde, il faudra également que je le fasse installer par les élèves pour ceux qui l’apportent.
- Voici ma façon d’introduire les dérivées des fonctions polynôme du second degré en première STMG.
-
Au préalable, le chapitre sur le nombre dérivé a été traité.
-
J’ai alors fait remarquer que les fonctions affines avaient toujours le même nombre dérivé.
-
L’image ci-dessous correspond au début de l’activité.
-
Ci-dessous vous pouvez terminer le travail demandé.
-
dont voici la consigne :
-
- Les élèves de première technologique sont parfois en souffrance avec les mathématiques, mais il trouve cette activité ludique.
- Le tableur les rassure peut-être parce que c’est un outil qu’ils connaissent bien.
- L’aléatoire doit y être pour quelque chose.
- Peut-être aussi parce qu’ils ont la sensation que ce qu’ils doivent trouver est à leur portée.
- La plupart des élèves retiennent la dérivée de $x^n$ alors,
- que je leur dis que ce n’est pas au programme.
- Ils le retiennent parce qu’ils l’ont trouvé seuls à partir des exemples.
- Cette façon de faire apparaitre un polynôme du second degré
- donne du sens aux coefficients $a$, $b$ et $c$ dans l’écriture $ax²+bx+c$.
- Lors de la rédaction du cours, je montre l’image et je dis que le paramètre $a$ est le coefficient de $x²$, donc que ce paramètre $a$ est un nom plus simple qui joue le même rôle que A4 dans le tableur, etc.
- Par ailleurs, j’insiste lors de la rédaction du cours, sur le fait que multiplier par $x$ une puissance de $x$ donne la puissance suivante.
C’est évident pour nous, mais je vois toujours des yeux qui disent « Je viens de comprendre un truc ». - Tous les élèves n’aiment pas la forme de la dérivée prévue au programme $2ax+b$.
- Certains ont vu $a \times 2x + b$ dans leur recherche.
- J’insiste en disant que la meilleure formule est la leur.
- Je leur laisse le choix d’écrire l’un ou l’autre dans leur résumé de cours.
- Capytale apporte de la simplicité.
- Je pourrais certainement faire la même chose avec Geogebra seul, mais
- Je devrais apprendre à réaliser un livret GeoGebra. J’en suis certainement capable, mais je ne l’ai encore jamais fait.
- Pour vérifier le travail des élèves je devrais leur demander de me déposer un fichier sur un espace commun de l’ENT.
- Peut-être qu’Éléa va simplifier l’intégration de GeoGebra dans ma séance. Je verrai quand je le maitriserai.
- Les élèves qui vont continuer à faire de la programmation en python, connaissent maintenant bien la procédure pour accéder à une activité Capytale.
- Ils cliquent sur le lien fourni et choisissent l’ENT. C’est tout.
- Ils savent que j’ai accès à leur travail.
- Que le travail soit fait en classe comme ici ou à la maison, l’élève ne peut pas me dire qu’il n’a pas la bonne version du logiciel ou que le fichier fourni était corrompu.
- Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner cette activité dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
- MathAléa est un commun numérique éducatif, un site permettant d’utiliser des exercices parmi plus de 2000, classés par niveau et par entrées dans les programmes officiels. Ceci parmi trois banques,
- Exercices aléatoirisés,
- Annales d’examen
- Géométrie dynamique
- MAthAléa permet d’obtenir, au choix de l’enseignant, des activités
- au format pdf ou html,
- sous forme de diaporama,
- sous forme interactive,
- avec ou sans corrigé (tous les exercices possèdent des corrigés détaillés),
- …
- de gérer la distribution aux élèves,
- de vérifier le travail effectif des élèves, et finalement
- de récupérer automatiquement une note et/ou le détail de cette note.
-
Ce visuel au format pdf de Julien DURAND montre les différentes étapes permettant de réaliser une activité MathAléa dans Capytale.
Selon votre ENT, l’accès à Capytale peut différer.
-
Un exemple d’utilisation de MathAléa dans Capytale est la Course Aux Nombres version Seconde.
La course aux nombres 2024 a eu lieu du 13 au 20 mars et a fait l’objet d’une brève dans MathemaTICE ici.-
Avant de passer l’épreuve officielle, cinq exercices permettent de découvrir le fonctionnement de la course aux nombres.
Le chronomètre est matérialisé par la barre colorée sous le bandeau bleu. -
Le sujet officiel de la course aux nombres seconde 2024 est également dans Capytale.
-
Cette vidéo de 17 minutes réalisée par l’académie de Paris illustre l’utilisation de Mathaléa dans Capytale et montre la forme prise par les remontées des résultats.
-
-
Une fois connecté à leur ENT, les enseignants intéressés peuvent voir ou cloner les 2 activités relatives à la course aux nombres, dans la bibliothèque de Capytale à cette adresse.
-
Il y a plus de 100 exemples d’utilisations de MathAléa ici dans la bibliothèque de Capytale.
-
est un commun numérique éducatif institutionnel, porté par l’Éducation Nationale, il y a donc peu de chance pour que vous n’en entendiez jamais parler.
- en cliquant sur (le petit stylo bleu en haut à droite entre le nombre de vues et la liste permettant de naviguer dans le document),
- puis une fois arrivé dans le mode d’édition, en choisissant le mode d’affichage (Les deux) qui permet de voir simultanément le code Markdown et le résultat
- et enfin en copiant/collant le source dans une nouvelle note CodiMD.
- de préparer la prise de notes en structurant un document selon l’ordre du jour,
- de décentraliser la prise de notes entre plusieurs participants au fur et à mesure de la réunion,
- puis de mettre en forme le compte-rendu, seul ou à plusieurs.
- et enfin de le Publier sans avoir de site personnel, sans changer d’outil, en diffusant la simple adresse internet obtenue.
- Répondre à des questions,
- Regarder des vidéos,
- Créer et manipuler une figure GeoGebra,
- Naviguer vers des liens prédéfinis.
- obtenue sans site personnel ni logiciel dédié au HTML,
- peut être modifiée par l’enseignant à tout moment,
- sans changement du lien transmis.
- Corriger une faute de frappe est simple et immédiatement pris en compte.
- Pouvoir modifier, corriger jusqu’au dernier moment une séance tout en pouvant préparer son accès est un gain de confort que j’apprécie.
- En spécialité mathématique de première, je commence le second degré avec ceci.
- Les préliminaires sont faits à la maison
- Le second point est fait en classe.
- Les élèves manipulent une figure GeoGebra existante au sein du document qui présente et articule l’introduction.
- Je n’ai pas besoin de récupérer le travail sur GeoGebra.
- Cette figure reste présente et active, même après que l’élève est abordé les questions suivantes.
- Dans ce premier chapitre sur le second degré, je ne parle pas de discriminant et autres. J’utilise la représentation graphique, la symétrie, la factorisation ainsi que les somme et produit de racines.
- J’apprécie beaucoup le fait d’amener une écriture différente d’une fonction affine à partir d’un dessin, et de commencer, de renforcer pour certains élèves, l’nstallation de l’idée que la forme de l’écriture est prépondérante dans son utilisation.
- factorisée : $f(x) = m(x - \alpha)$ où $\alpha$ est la racine de la fonction
- développée : $f(x) = mx + p$ que je rappelle seulement lors du bilan avant le résumé de cours.
- canonique : $f(x) = f(a) + m(x - a)$ qui vient directement du taux d’accroissement réactivé au début de ce travail et qui justifie l’écriture factorisée ci-dessus de façon implacable.
- Je trouve que ça introduit bien l’idée que le changement d’écriture va être la clé du chapitre sur le second degré.
- Le résultat sur les somme et produit de racines
- est quasiment sous les yeux des élèves dès qu’ils ont répondu à la dernière question,
- et permet de faire pas mal d’exercices sans le discriminant, lorsque la factorisation n’est pas immédiate.
- J’insiste en classe sur le fait que les réponses n’ont pas beaucoup d’importance, contrairement à leurs rédactions.
- Les élèves sont alors « mûrs » pour recevoir la démonstration de l’écriture canonique qui ouvre la porte au discriminant et aux différentes formules.
- Le premier travail est le prolongement de celui effectué sur les fonctions affines précédemment.
- Il y a longtemps que j’utilise les sources historiques du second travail, d’abord en version papier, ensuite en fichier pdf placé dans l’ENT.
- sans utiliser de logiciel particulier
- sans hébergeur internet.
- Je pourrais utiliser la Forge, mais CodiMD fait le travail simplement.
- Il permet de préparer une évaluation commune à 2, 3 ou plus, sans le moindre échange de courriels, quelle que soit la matière.
- Les auteurs peuvent être côte à côte et discuter tout en écrivant simultanément dans la même note sur leurs ordinateurs respectifs, ou à des kilomètres de distance, ou travailler à tour de rôle, ou …
-
s’obtient en écrivant
$\forall x \in \mathbb{R}$
dans la zone d’édition. -
s’obtient avec
$f(x)=\dfrac{x}{x^2+1}$
- Cela peut sembler compliqué au premier abord, mais on s’y fait très vite.
-
En NSI ou en SNT, le code informatique est automatiquement mis en forme et coloré selon le langage indiqué.
s’obtient avec le code
-
En français ou en langue, les puces sont automatiquement gérées.
-
Si nécessaire, l’export vers des formats bureautiques ouverts, bien qu’en version bêta, est intégré
Menu ⯆ / Pandoc (Beta)
. - L’enseignant
- crée une note vierge,
- la paramètre pour qu’elle soit librement utilisée par tout possesseur de son adresse,
- transmet l’adresse aux élèves qui créent le contenu,
- sous la modération de l’enseignant.
- Une fois le document finalisé, l’enseignant restreint l’accès à la lecture seule.
- Le document produit peut, le cas échéant, être ensuite diffusé vers d’autres élèves.
- Presque toutes les vidéos intégrées à ce texte sont hébergées par Tube.
- Le code d’intégration ou le lien s’obtiennent aussi simplement que sur youtube, d’un simple clic droit. On obtient un code d’intégration (iframe) ou un lien, comme le montre l’image ci-dessous.
Il s’agit d’une des vidéos d’introduction au calcul intégral réalisée lors du confinement et que je réutilise.
- Par exemple, la vidéo de la clôture de la journée du logiciel libre éducatif 2024 par le Directeur du numérique pour l’éducation (DNE) est intégrée plus loin avec le code obtenu grâce aux paramétrages plus fins également possible.
- Mais comme vous pourrez le constater, aucune de toutes ces intégrations ne génère de stimulation pour enchainer avec la lecture d’une autre vidéo.
- Comme enseignant, nous ne devons pas oublier que le service Youtube de Google a été pensé par les meilleurs cerveaux, avec comme unique but, de garder le plus longtemps possible les personnes connectées à ses services.
- Demander à nos élèves de regarder une vidéo sur Youtube c’est les jeter dans la gueule du loup.
- Ils n’ont aucune chance. La mécanique de préemption de leur esprit est implacable. Elle est renforcée par l’intelligence artificielle de Google qui cherche et trouve en permanence de l’information sur les personnes connectées.
- En SNT cette année, j’ai fait une première séance sur la vie privée où cette question avait été abordée. Lorsque nous avons conclu, tous les élèves m’ont assuré que désormais ils seraient attentifs et ne se laisseraient pas aspirer par ce type de sollicitation.
- Au début de la séance suivante, je leur ai fourni le lien vers la seule vidéo Dopamine d’Arte qui parlait du réseau social préféré de chacun, avec la consigne de regarder cette seule vidéo pour pouvoir en parler ensuite.
- J’ai décidé de ne pas intervenir tant qu’ils ne relèveraient pas la tête.
- Que croyez-vous qu’il arrivât ?
- À l’exception d’une élève sur 58, ils ont tous enchaîné la lecture des autres vidéos Dopamine.
- Comme toutes ces vidéos sont très bien, je ne les ai pas arrêtés immédiatement.
- Au bout de 3, je leur ai rappelé, leur engagement du cours précédent.
- Un élève a tout de même argumenté, en disant que ces vidéos servaient justement à ne plus se faire « avoir ».
- Même si beaucoup d’élèves sont déjà addicts à leur téléphone et à des réseaux sociaux, je crois que nous devons éviter d’en rajouter et que Tube est essentiel pour les vidéos.
Autant au lycée, qu’au collège ou à l’école primaire. - Étant identifié, le déposant est responsable juridiquement de ce dépôt.
- Le respect des lois sur la propriété intellectuelle est une évidence et revient au déposant.
- Le respect du droit à l’image s’impose lorsque la vidéo déposée expose des élèves.
- Vous pouvez constater que par défaut la licence est de type Créative commons avec attribution.
- Le fait de déposer, de partager une vidéo vous oblige à renoncer à vos droits d’auteur.
- La contre-partie essentielle est que toutes les vidéos présentes sur Tube sont utilisables sans demander d’autorisation.
- Des sites de collègues
- Des énigmes algorithmiques
- Un site des Prérequis pour les Maths en première à destination des élèves en fin de seconde.
- Les sources du site MathsMentales qui a été décrit dans MathémaTICE ici
- …
- Des outils pour fabriquer des cahiers de vacances.
- …
- Il s’agit de partage d’activités sous licence
- J’aime particulièrement cette partie où les réponses à quelques exercices fournissent aux élèves un code couleur qui leur permet d’obtenir une image en pixel art.
- Comme Cyril n’est pas avare, il explique dans 2 vidéos, sa méthode afin que vous puissiez fabriquer vos propres feuille d’exercices.
- Ces vidéos sont bien sûr hébergées dans sa chaîne Tube. Où l’on découvre qu’il utilise :
- LibreOffice,
- MathAléa,
- Pandoc,
- et Pixel-it une petite application hébergée sur la Forge.
- Entre autres, Cyril remercie ici Sesamath.
- Sésamath était le premier de mes exemples.
- L’exemple précédent ferme donc la boucle des explorations des communs numériques éducatifs que je connais et utilise.
- Il existe d’autres communs numériques éducatifs.
Ne pas les avoir cités n’est en aucun cas un jugement de valeur, c’est juste la preuve de la limite de mes connaissances. - commun,
- propriété et
- coût marginal,
- logiciel libre et
- format ouvert.
- RGPD.
- la liberté logicielle incarnée par Richard Stallman et
- la théorie des communs d’Elinor Ostrom.
-
En 2006, il a créé le Référentiel général d’interopérabilité (RGI).
- Ce texte impose aux administrations d’utiliser des formats de fichiers pérennes (donc ouverts).
- Ce texte n’est malheureusement accompagné d’aucune contrainte et n’est pas donc respecté,
- Sa révision de 2016 n’y change rien.
-
En 2015, le groupe Mutualisation interministérielle pour un environnement de travail ouvert également appelé MIMO a été créé.
- Pendant une période, ce groupe a régulièrement mis à jour le socle interministériel de logiciels libres ou SILL et une distribution de logiciels libres sur DVD.
- Il entretient désormais le site Mission logiciel libre qui contient le toujours vivant SILL et des informations sur les communs numériques.
- Il publie bimestriellement la gazette BlueHats, une lettre qui ne se limite pas à l’éducatif des logiciels libres.
-
Depuis 2020, l’Éducation nationale est résolument engagée dans une politique de Communs numériques éducatifs comme l’a rappelé Audran Le Baron, le Directeur du numérique pour l’éducation (DNE), dans son discours de clôture de la Journée du Logiciel Libre éducatif (JDLE 2024).
-
En novembre 2023, un texte paru au Journal officiel de l’Union européenne et concernant le numérique éducatif définit pour la première fois les communs numériques.
La définition de ce texte
Les « communs numériques » sont un concept en évolution et peuvent globalement être définis comme des ressources numériques non concurrentes et non exclusives, caractérisées par une production, une maintenance et une gouvernance partagées.
Ils comprennent, entre autres, les logiciels libres (open source), les données ouvertes, les normes ouvertes, les bibliothèques ouvertes d’IA et les contenus ouverts.Nous avons vu avec le RGI qu’un texte de loi ne suffit pas à faire changer les comportements, mais il clarifie la situation.
C’est déjà beaucoup. - Le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales CNRTL nous dit entre autres :
- Emploi subst. Le commun. Le bien commun. Vivre sur le commun (Ac. 1932).
– Commun à : Qui est partagé avec d’autres. - La première acceptation du Larousse est
- Selon la théorie de l’incorporation, la propriété signifie que les biens possédés par un propriétaire deviennent comme une partie de son corps, et qu’il dispose sur eux d’un faisceau de droits.
- Selon la théorie du patrimoine, la propriété signifie plutôt un pouvoir du propriétaire d’exclure toutes les autres personnes de l’usage de son bien.
- la propriété d’usage est le droit d’user de son patrimoine et de décider de l’usage qui en est fait ;
- la propriété lucrative est augmentée du droit de tirer un revenu de son patrimoine en tant que propriétaire (exemples : rente, loyer, dividendes, taux d’intérêt, etc.), ce qui se fait nécessairement en ponctionnant la valeur qu’autrui produit par l’utilisation de ce patrimoine, puisque seul le travail produit de la valeur.
- Pour les économistes, cette variation peut être infinitésimale, et le coût marginal est alors la dérivée de la fonction de coût.
- Pour les comptables, le coût marginal est défini comme la variation du coût engendrée par la production ou la vente d’une unité supplémentaire (ce qui est plus concret qu’un calcul de dérivée).
- Dans la réalité du monde de l’entreprise, la variation d’activité correspond généralement à une commande supplémentaire.
- Ce n’est pas rigoureusement vrai, mais chaque logiciel installé supplémentaire est une source de données que l’entreprise monétise ensuite.
- Il faut bien comprendre que les données en question, ne sont pas limitées à nos noms, nos adresses, notre âge, notre sexe, mais à toutes nos actions.
- Le temps passé à regarder telle image,
- notre façon de glisser le doigt sur l’écran,
- la façon de regarder l’écran
- …
- quand il ne s’agit pas d’enregistrer ce que nous disons.
- Cette application est notre propriété.
- Cette application ne vous appartient pas.
- Vous avez uniquement le droit de l’utiliser.
- En contre-partie, vous accepter que nous prélevions toutes les données qui nous intéresse dès que vous êtes connecté à notre application.
- LibreOffice,
- Linux,
- Mozilla Firefox et
- python.
- Libre ne signifie pas gratuit et surtout,
- réciproquement gratuit ne signifie pas libre.
- Je possède des fichiers créés lorsque j’étais jeune enseignant avec le logiciel © Microsoft Word 2 pour Windows, donc avec l’extension doc.
- Ce logiciel, je l’avais légalement acheté avec l’espèce sonnante et trébuchante de l’époque, le franc.
- Eh bien ces fichiers, les logiciels de Microsoft refusent depuis un moment déjà de les ouvrir.
Selon cet éditeur, la seule façon de conserver l’accès à leur contenu aurait été d’acheter des versions de son traitement de texte au moins toutes les 3 ou 4 évolutions, puis d’ouvrir et de sauvegarder mes fichiers sous le format doc. - En effet, le format doc propriété de Microsoft subissait des modifications, sans changement de nom, lors de chaque nouvelle version de son traitement de texte.
Microsoft faisait alors en sorte que les « vieux » formats doc ne soient plus supportés. - Il s’agit clairement d’obsolescence programmée, d’un moyen de rendre les utilisateurs captifs. Car si je suis le propriétaire du contenu selon le droit d’auteur, je ne suis pas propriétaire du format de son conteneur.
- Lorsque les états dont les états-unis ont commencé à menacer de plus utiliser des logiciels n’assurant pas la pérennité des données, au lieu d’utiliser la norme ISO/CEI 26 300, soit le format existant open document , Microsoft a préféré créer un format concurrent, les “x”.
Le format docx est donc en théorie ouvert. Mais je n’ai plus confiance en Microsoft. - Parmi les éléments objectifs de ma perte de confiance, le format “x” de microsoft utilise 3 implantations différentes d’un tableau.
Selon le logiciel microsoft qui utilise un tableau (le traitement de texte, le tableur et le logiciel de présentation de diaporama), ce dernier n’est pas stocké de la même façon.
La façon dont est stocké le contenu dans un format de fichier ouvert ne peut pas dépendre du logiciel qui l’utilise. Cela va à l’encontre de l’ouverture qui signifie l’indépendance du format vis à vis du logiciel. - pour les documents bureautiques,
- pour les images bitmap ou vectorielles, 2D et 3D.
- pour l’audio avec ou sans perte de qualité lors de la compression,
- pour la vidéo,
- pour la compression.
- Les communs numériques
- nous déchargent de tout problème d’installation ou de version d’un logiciel.
- Ils offrent des espaces de travail RGPD et souverains.
- L’étendue des services aujourd’hui offerts ouvre un extraordinaire champ des possibles à condition de disposer d’un accès internet suffisant dans son établissement.
- Ils permettent
- le partage,
- la réutilisation et
- la modification grâce aux licences « libres ».
- L’idée de partage côté enseignant mène normalement vers une amélioration des activités communes, si
- on ne reste pas simple consommateur et
- que l’on accepte d’échanger.
- Tout outil qu’il soit sophistiqué ou non n’est rien.
- C’est seulement la façon de l’utiliser qui compte.
- Il existe des sculptures magnifiques faites à la tronçonneuse.
- Un traitement de texte peut, en utilisant beaucoup de ses fonctions sophistiquées, produire un texte presque illisible.
- Un outil doit attendre sagement dans son coin que nous en ayons l’usage.
- les applications des smartphones ne sont que rarement des outils.
- La plupart nous sollicitent au moyen de notification, non pour nous rendre service, mais pour préempter notre attention.
- Les communs numériques sont de vrais outils qui peuvent amener une plus-value pédagogique si on les utilise avec réflexion.
- On peut parier que l’intelligence artificielle va s’inviter au bal des communs.
- Il y a deux grands types d’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’enseignement.
- celle qui sert à expliquer aux citoyens de demain son fonctionnement.
Il existe déjà des tentatives propriétaires mais l’évolution de l’utilisation a été tellement rapide depuis l’arrivée de ChatGPT, que ce qu’il faut enseigner n’est pas encore suffisamment clairement défini. - celle au service de l’enseignant dans sa gestion des élèves.
Il existe déjà au moins une IA propriétaire (Nolej AI) permettant en quelques minutes de décliner la même activité selon différents niveaux de difficultés, des mots croisés, au résumé de cours, en passant par à peu près tous les types d’activités H5P.
Le temps de préparation libéré peut être mis à profit par l’enseignant pour gérer des groupes différenciés.
- celle qui sert à expliquer aux citoyens de demain son fonctionnement.
- rendre une vidéo existante interactive, en ajoutant par exemple des questions.
- créer des exercices de textes à trous,
- créer des mots croisés,
- créer des flashcards,
- créer des Questionnaires à Choix Multiples,
- …
<head>
est la balise ouvrant l’entête de la page.</p>
est la balise fermant un paragraphe.- MOOC est l’acronyme de Massive Open Online Course, soit en français un cours en ligne ouvert à tous ou un cours en ligne ouvert massivement.
- Un mooc est donc un type de formation, ouverte à distance et capable d’accueillir un grand nombre de participants.
- Le mot « Moodle » est l’acronyme de Modular Object-Oriented Dynamic Learning Environment soit en français un « Environnement orienté objet d’apprentissage dynamique modulaire ».
- Moodle est une plateforme d’apprentissage en ligne, un LMS (Learning Management System).
- Ce LMS écrit en PHP est libre selon la Licence publique générale GNU.
- Développée à partir de principes pédagogiques, Moodle permet de créer des communautés s’instruisant autour de contenus et d’activités.
- Le mot Pandoc est la concaténation de « pan » comme universel et de « doc » comme document.
- Pandoc est le couteau suisse de la conversion d’un format de texte mis en forme, vers un autre :
-
vers
odt
ou docx ou html ou … - Markdown vers odt ou tex ou html ou …
-
vers
- La liste des formats supportés en entrée ou en sortie est ici.
- Pandoc est une bibliothèque libre[7] en langage Haskell et un logiciel en ligne de commande qui s’installe facilement.
- Pour convertir le fichier exemple.txt au format html, on saisit dans un terminal une commande de la forme
pandoc -s exemple.txt -o exemple.html
. - Ce site permet d’utiliser Pandoc sans installation et sans en connaitre la syntaxe.
- PHP est un langage de programmation libre, essentiellement utilisé pour produire, côté serveur, des pages Web dynamiques.
- Le nom PHP est l’acronyme auto-référent de PHP : Hypertext Preprocessor, soit un préparateur d’hypertexte (de fichier html qui constitue les pages sur lesquelles nous naviguons).
- des matériels d’enseignement, d’apprentissage et de recherche sur tout support, numérique ou autre,
- existant dans le domaine public, ou publié sous une licence ouverte permettant
- l’accès, l’utilisation, l’adaptation et la redistribution gratuits par d’autres, sans restrictions ou avec des restrictions limitées.
- Le Référentiel général d’interopérabilité est décrit ici.
- Le site gouvernemental Mission logiciel libre.
- La gazette BlueHats de Mission logicel libre.
- Tout sur les REL par la Drane de Lyon.
- Le site de SituLearn pour éduquer in situ avec un smartphone lors d’une sortie pédagogique.
- Fabriquer, utiliser des mini Mooc ePoc pour apprendre interactivement avec un smartphone.
- Une présentation d’Éléa, le Moodle des communs numériques de l’Éducation nationale par l’académie de Versaille qui l’a créé.
- La documentation de la DNE.
- MathAléa a déjà fait l’objet d’un article dans MathémaTICE ici.
- MathAléa fait désormais partie de l’association ici.
-
Une présentation de Capytale par la DRNE de Bourgogne Franche-Comte.
-
Adhérer à la liste de discussion de Capytale.
-
La page d’accueil de Capytale
-
La documentation de Capytale où vous verrez qu’il y a dans Capytale plus encore que ce que j’ai évoqué dans cet article. Capytale supporte également
- Code Puzzle
- PyxelStudio
- Plusieurs cartes électroniques Arduino, …
-
la documentation de Capytale sur le notebook séquencé est là
-
L’enregistrement du webinaire Capytale présentant le notebook séquencé est ici.
-
Si vous avez le besoin ponctuel d’un langage de programmation :
- Python,
- SQL,
- Ocaml,
- Javascript.
- La composante Basthon peut être utilisée hors de Capytale aussi bien sous forme de console que de notebook. Pensez à enregistrer votre travail.
- Pour accéder au portail Apps.education sans passer par l’ENT de votre académie.
- Deux descriptions :
- 5 vidéos « 15 minutes pour comprendre » de la DRANE de l’académie d’Auvergne-Rhône-Alpes sont ici
- Pandoc le couteau suisse de la conversion d’un format de texte mis en forme, vers un autre.
- Richard Stallman selon wikipédia.
- Elinor Ostrom selon wikipédia.
-
Je pense au plan Informatique Pour Tous de 1985 qui avait équipé nombre d’écoles, collèges et lycées en ordinateurs Thomson MO5/TO7 qui constitue le premier échec du numérique dans l’enseignement.
Il y avait eu des incursions avant, la première est racontée ici ↩︎ -
Le site du jeu sérieux pyrates ne possède à ma connaissance pas de licence. Il n’est donc pas libre. Ce n’est pas non plus un commun, puisqu’il ne crée pas une communauté partageant quelque chose. C’est cependant un travail que je trouve remarquable, qui respecte le RGPD, que j’utilise et qui mérite d’être cité. ↩︎
-
L’interpréteur OCaml fonctionne et OCaml est un langage de programmation fonctionnelle. ↩︎
- En réalité 20 ! = 2 432 902 008 176 640 000.
- int = - 2 102 132 736, qui est négatif, n’est évidemment pas la bonne réponse mais contient l’explication.
- Un int, un entier sur 32 bits vaut de -232 = -2 147 483 648 à 232 = +2 147 483 648
- Ainsi, à partir de 13 !, il y a un dépassement de capacité.
- Voila qui change de python et de son type entier magique.
-
programmeur américain, né en 1973 ↩︎
-
informaticien, écrivain, militant politique américain né en 1986 et mort le 11 janvier 2013 à New York. ↩︎
-
sous licence GPL ↩︎
-
C’est très bien décrit dans le film sous licence libre Rien à cacher ici et dans le film produit par Netflix : Derrière nos écrans de fumée ou The Social Dilemma en version anglaise.↩︎
Exploration de la galaxie Sésamath
Si vous lisez cet article, vous connaissez Sésamath qui, à côté de la revue propose plusieurs communs numériques éducatifs.
est un précurseur des communs numériques éducatifs, puisqu’il propose des Ressources Éducatives Libres (REL) depuis 2005 !
Les manuels Sésamath
Les manuels Sésamath couvrent les programmes de Mathématiques
On trouve les manuels ici.
La liberté des licences permet à chaque enseignant connecté
Labomep
Labomep est un gestionnaire d’exercices de mathématiques, dans lesquels l’élève sait immédiatement s’il a juste.
Le cas échéant, un corrigé lui explique comment obtenir la réponse.
Pour avoir un retour sur ses élèves, si Labomep n’est pas relié au GAR, l’enseignant doit les importer en précisant la classe à laquelle ils appartiennent, selon une procédure simple.
En utilisant la banque d’exercices, l’enseignant créé alors des séquences qu’il paramètre selon ses souhaits.
Les élèves peuvent alors s’exercer et l’enseignant avoir un retour condensé .
ou détaillé pour chaque élève
Comme les captures d’écran ci-dessus le montrent, j’utilise Labomep et depuis longtemps.
J’ai depuis quelques années pris le parti de récompenser l’investissement des élèves dans ce travail de la façon suivante :
Depuis que j’utilise Labomep de cette façon, je n’ai jamais été déçu.
Ce n’est que ma façon d’utiliser cet outil et il en existe certainement plein d’autres, toutes aussi, voire plus, intéressantes.
Pour finir avec cette façon d’utiliser Labomep, je ne suis pas dupe. De rares élèves trichent en faisant faire les exercices par d’autres.
Math en poche
Cet outil ne s’adresse pas aux enseignants, mais aux élèves et à leurs parents.
Chaque élève peut y créer un compte RGPD pour obtenir des ceintures matérialisant le niveau de compétence acquis.
Mutuamath
Mutuamath est une forge documentaire en mathématiques. Le principe est le partage de documents pédagogiques sous Licence Creative Commons et l’amélioration collective de ceux-ci.
Voici un exemple de partage que l’on trouve sur Mutuamath.
Exploration de la galaxie Capytale
Généralités
Accessible avec un simple navigateur web, donc sans aucune installation,
Capytale est un service de partage (enseignant/enseignant) et d’utilisation (Enseignant / élèves) de différents types d’activités :
-
a) Tous les modes de programmation et langage du second degré
Programmation par bloc
Programmation mixte (bidirectionnelle bloc / textuelle)
Programmation textuelle
b) Mathématiques
GeoGebra
MathAléa
c) Simulation
D’autres types d’activités sont en préparation.
L’environnement de travail standardisé permet :
Exemples d’utilisation
Portes logiques et addition
dès le primaire
Pour les enseignants de primaire dont l’école ne serait pas reliée à internet, il existe l’alternative Stamp’It de l’Équipe RUN 53, de la direction des services départementaux de l’éducation nationale de la Mayenne qui possède
Scratch / Codabloc
Codabloc est une version de Scratch respectant le RGPD et libérée des objets sous licence non libre, comme le dessin du chat.
Les programmes officiels placent plutôt l’utilisation de Codabloc au collège.
Voici mon introduction au chapitre sur l’arithmétique en seconde qui utilise Codabloc.
python Console
Bloc-python
Micro-bit
Voici mon interprétation de la classique boussole et la première activité réalisé en SNT avec des cartes BBC Micro:bit.
Côté élève
Le simulateur de carte Micro:Bit n’est pas en soi un vrai plus, parce que presque tous les éditeurs de programme pour micro:bit en possède un.
Mais son absence aurait été préjudiciable, surtout lorsqu’on ne possède que 16 cartes pour 30 élèves.
Si on compare avec une utilisation classique telle que je la pratiquais il y a peu.
Côté enseignant
Capytale apporte ici énormément de confort pour la correction du travail des élèves.
Notebook python simple
Je fais cette activité en classe.
Voici un extrait fonctionnel du Notebook que j’utilise avant de commencer le calcul intégral.
Vous pouvez notamment exécuter une cellule appelant GeoGebra
Notebook python séquencé
Voici mon introduction aux suites arithmétiques en spécialité mathématique de première.
Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de questions simples, mais il est fondamental que les élèves s’interrogent sur leurs premières réponses, qu’ils ne passent pas à la suite sans avoir corrigé les erreurs potentielles.
Et il y en a souvent dès la première question.
C’est là que le notebook séquencé prend tout son sens.
J’ai intégré des points d’arrêt (breakpoint
) dans certaines cellules.
J’ai remarqué que :
Séquencer un notebook reste un peu technique. Pour comprendre comment faire,
Web
L’interface de Capytale permet ce travail basique sur le HTML, mais également
Les élèves n’ont globalement pas rencontré de difficulté particulière.
J’ai cependant dû plusieurs fois lire les consignes à quelques élèves en difficulté.
Geogebra 2D
L’interface de Capytale permet ce travail basique sur le HTML, mais également
Les élèves n’ont globalement pas rencontré de difficulté particulière.
J’ai cependant dû plusieurs fois lire les consignes à quelques élèves en difficulté.
Il s’agit d’une activité GeoGebra d’introduction de la fonction carrée en seconde.
Geogebra 3D
Geogebra Tableur
Dans cette activité à destination de 4e ou de 3e, Christelle demande de compléter une facture avec des formules de tableur.
Geogebra Tableur & Calcul formel
L’utilisation de calcul formel dans un tableur a déjà été évoquée dans cet article par Christophe Devalland l’auteur des extensions géniales CmathOoo et CmathOooCas pour le logiciel libre OpenOffice, en 2011.
L’intégration de GeoGebra dans Capytale permet
Ce que j’apprécie dans cette activité :
MathAléa
Voici la dernière activité Capytale que je présente.
Un simple clic permet d’obtenir un nouvel énoncé,
ou de changer l’apparence.
L’intégration du commun MathAléa dans le commun Capytale permet
Exploration de la galaxie Apps.education
Les outils de Apps Education sont généralistes. On y trouve beaucoup d’outils.
Quelques-uns de ses services peuvent être utilisés pédagogiquement.
Exemples d’utilisation de CodiMd
CodiMD est une Apps Education.
Si une des présentations CodiMD en exemple vous intéresse, vous pouvez obtenir sa source :
En réunion
Les réunions s’invitent fréquemment dans notre quotidien, les conseils d’administration, les conseils pédagogiques, …
Codimd est un éditeur collaboratif qui permet :
Vous trouverez ici une préparation au premier conseil d’administration de l’année scolaire.
Utilisations pédagogiques
Ma première séance sur la cartographie en SNT
Vous trouverez ici ma préparation d’une séance de SNT
Depuis ce simple lien dans l’ENT, les élèves vont :
La page Web,
Mon introduction aux polynômes du second degré
On peut intégrer une figure géogebra dans un CodiMD.
⁝
Quatre chapitres plus tard …
Mon introduction à la résolution des équations du second degré
En spécialité mathématique de première, je donne en exercice à la maison ce travail en insistant sur le côté préparatoire de l’activité…
En classe, après la correction, nous poursuivons avec cette partie.
L’utilisation de CodiMD me permet de faire des documents interactifs,
La forge existe depuis le 29 mars 2024.
Le reproche par rapport à la Forge, pourrait être que je ne partage pas ces activités.
Mais je viens de les partager à l’instant ;-)
Évaluation commmune ou Cours commun
CodiMD est un éditeur collaboratif.
En mathématiques ou en physique les formules scientifiques s’écrivent facilement avec la syntaxe .
Production commune d’élèves
Exposé, poèmes, page web, concours de nouvelles, …
Il est facile de mettre à disposition de plusieurs élèves une note collaborative :
Exemples d’utilisation de Tube
Incorporer une vidéo
Déposer une vidéo
Le dernier mot sur Tube sera moins agréable pour certain, mais est très important.
Chaque enseignant connecté à un ENT peut déposer des vidéo sur Tube.
Lorsque la vidéo est une production personnelle, le déposant peut choisir la licence qu’il souhaite donner à son document.
Exemples de productions hébergées par La forge
La forge héberge une foule de choses. Sur sa page d’accueil, elle présente une sélection de REL et de logiciels libres qu’elle héberge.
En voici quelques autres :
Vous pouvez explorer la forge ici
J’ai choisi de présenter l’exemple du dépôt, d’activités de collège présentées sur le blog de Cyril Iaconelli.
La fin
La dernière partie de cette présentation des communs numériques éducatifs amène quelques éléments historiques et sociologiques et se trouve dans ce bloc dépliable et repliable à volonté.
Un peu de l’histoire des Communs Numériques Éducatifs
On ne peut pas comprendre la culture d’un pays sans connaitre un minimum de son histoire.
Pour terminer notre voyage au pays des Communs numériques éducatifs je vous livre un peu de leur histoire.
Un peu de leur histoire
Parce qu’ils sont importants ou pour approfondir, j’ai placé un peu plus loin des définitions précises des concepts amont
et des concepts aval :
L’émergence des communs numériques est en effet une combinaison de tous ces éléments.
Dans les années 2000 deux mouvements intellectuels coexistent :
Ces deux mouvements convergent vers l’idée d’une « lutte intellectuelle nécessaire » contre deux manifestations d’un même phénomène.
Les restrictions des usages logiciels et la dégradation des biens communs découlant de leur appropriation.
Les communs numériques émergent.
Le gouvernement français a œuvré pour le logiciel libre et les formats ouverts, de façon progressive, de plus en plus soutenue :
Définitions amont
Il n’est pas inutile de relire les définitions de quelques mots pour mieux comprendre la genèse des communs numériques.
Commun
Le mot « commun » nous est usuel, mais voyons le sens dans lequel il a été utilisé dans tout ce texte.
Qui appartient à tous, qui concerne tout le monde, à quoi tous ont droit ou part : Les parties communes d’un immeuble.
Si on lit l’intégralité des définitions de commun, on remarque que la plupart utilisent à un moment ou à un autre l’adjectif banal, dont le CNRTL nous indique par ailleurs :
BANAL, ALE, AUX, ALS, adj. et subst.
I.− Emploi adj.
A.− DR. FÉOD. [En parlant d’un obj. concr. ou d’un animal] Qui appartient au seigneur et dont l’usage est imposé à ses sujets moyennant redevance (cf. ban I C)
− Jusqu’au XIXes., vx, droit admin. des communes. [En parlant du bien commun dont les habitants du village ont la libre jouissance] Chasse, forêt, pâture banale ; four, moulin, puits banal. Synon. mod. communal.
Jusqu’à la révolution industrielle, un commun est donc un bien, dont on partage la libre utilisation. Souvent des règles établies par la communauté des utilisateurs encadrent l’entretien de ce commun.
Aujourd’hui encore, le marais indivis de la Brière fonctionne, selon ce principe de commun.
Propriété
La notion de commun s’oppose à la notion de propriété qui est loin d’être simple à définir.
Pour preuve, sur Wikipédia il est écrit que
La propriété est conçue de diverses manières en dogmatique juridique.
Sur la même page Wikipédia, il est écrit que
La naissance du capitalisme s’est accompagnée d’un mouvement général de privatisation (d’appropriation) de ressources antérieurement communes (notamment l’espace).
Pour Bernard Friot, c’est la propriété lucrative qui est une caractéristique du capitalisme, qu’il distingue de la propriété d’usage :
Autrement dit,
La propriété est un concept qui permet, selon une de ses acceptations,
de décider un prélèvement financier ou autre en contrepartie d’un usage.
Coût marginal
Selon Wikipédia, Le coût marginal est le coût induit par une variation de l’activité.
Cas du logiciel
Pour un logiciel, le coût marginal est aujourd’hui nul.
Il y a en effet belle lurette que les logiciels sont dématérialisés, n’ont plus ni emballage, ni mode d’emploi imprimé.
Aujourd’hui, une fois créé il ne coute rien de distribuer un logiciel.
Certaines entreprises, les « Gafamus datus captus » ont même quasiment inventé les logiciels à coûts marginaux négatifs.
Ces entreprises ne vendent pas nos adresses ou notre condition sociale.
Grâce aux données collectées, ils (leurs intelligences artificielles) nous connaissent tellement bien, qu’ils sont capables de prédire nos actions et même aujourd’hui de nous influencer à moyen terme et imperceptiblement[8] .
Ces capacités de prédiction et d’influence peuvent se monnayer très cher.
J’espère que vous ne venez pas seulement de comprendre que, les licences d’utilisation des applications que tout le monde accepte sans les lire, disent en termes très juridiques, à peu près :
Dans ces conditions, il n’est alors même plus nécessaire d’utiliser une application, il suffit qu’un de ses composants soit installé sur votre terminal pour que, sans même que vous le sachiez, l’entreprise fasse à peu près ce qu’elle veut du contenu de votre appareil.
Voyez par exemple ce travail de 2017 qui explique les conditions générales d’utilisation d’Instagram aux enfants.
Logiciels libres
Bien avant la dérive des logiciels gratuits qui aspirent littéralement la vie privée de leurs utilisateurs, vers la fin des années 1980, Richard Stallman a inventé le concept de licence libre qui va petit à petit essaimer en s’adaptant aux idées et aux législations de différents pays.
Ces licences libres, le web et le coût marginal nul vont permettre à des communautés d’internautes de créer des logiciels libres ou open sources.
Quatre parmi les plus célèbres aujourd’hui sont (en ordre alphabétique),
Notez bien que
Définitions aval
RGPD
Le règlement général sur la protection des données (RGPD), est un texte de loi européen de 2016 unifiant la protection des données des individus au sein de l’Union européenne.
Voici une infographie de la Dane de Grenoble qui recense 10 points clés pour le respect du RGPD que nous devons à nos élèves.
Formats ouverts
Parallèlement à l’émergence des logiciels libres des formats de fichiers ouverts sont apparus.
Il semble évident que chacun puisse conserver de façon pérenne, l’accès à des documents qu’il a lui-même produits.
Avec les formats propriétaires des logiciels propriétaires, ce n’est forcément pas le cas.
Des formats ouverts qui assurent la pérennité de notre travail existent
On en trouve une liste qur Wikipédia.
Pourquoi se priver de l’utilisation des formats ouverts ?
Conclusion
Bilan
Outil
Il ne faut pas oublier que les communs numériques éducatifs sont des outils à notre disposition.
Perspectives
Définitions succinctes
CSV
CSV est l’acronyme de Comma-Separated Values, soit Valeurs séparées par des virgules.
Dans la pratique, le séparateur peut être un point virgule, une espace, une tabulation, …
Ce format stocke des données structurées sous forme de tableau.
La première ligne est généralement constituée de la liste des descripteurs.
Sexe,Prénom,Année de naissance
M,Alphonse,1932
F,Béatrice,1964
F,Charlotte,1988
ENT
En France, ENT est un acronyme de Espace Numérique de Travail qui désigne un ensemble d’outils en ligne, donc un portail internet qui permet un accès à distance à des ressources numériques, aussi bien à l’école primaire, qu’en collège, au lycée ou à l’université.
Certains utilisent parfois environnement numérique de travail, bureau virtuel, cartable en ligne ou plate-forme de travail collaboratif.
GAR
GAR est l’acronyme de Gestionnaire d’Accès aux Ressources.
Il garantit la protection des données à caractère personnel des élèves, des enseignants et des autres personnels via leur ENT.
H5P
H5P est l’acronyme de HTML 5 Package désignant un logiciel libre de création de contenu interactif, basé sur HTML5, CSS et JavaScript dont l’interface simple est intégrée à Éléa.
On peut par exemple facilement
De nombreuses activités qui renvoient un score utilisable dans Éléa.
HTML
HTML est l’acronyme de HyperText Markup Language, littéralement « langage de balisage d’hypertexte » est le langage de balisage conçu pour représenter les pages web.
Voici la structure minimale d’une telle page :
Une balise est reconnaissable aux chevrons qui l’encadre .
LMS
LMS est un acronyme de Learning Management System, soit la gestion des processus d’apprentissage ou la gestion des parcours pédagogiques.
En français, on parle de « plateforme d’apprentissage », « système de gestion de l’apprentissage », « centre de formation virtuel », « plate-forme e-learning », « formation ouverte et à distance » (FOAD) ou « formation en ligne ».
Au Québec, on utilise ENA pour Environnement Numérique d’Apprentissage.
Markdown
Markdown est un langage de balisage léger créé en 2004 par John Gruber[5], avec l’aide d’Aaron Swartz[6], dans le but d’offrir une syntaxe facile à lire et à écrire dans sa forme non formatée.
Un document rédigé en Markdown peut être converti en HTML, en PDF ou en d’autres formats.
MOOC
Moodle
Pandoc
PHP
REL
Une REL est une ressource éducative libre.
L’UNESCO a défini clairement la signification des REL en 2012 :
Le terme REL désigne
Pour être une REL, une ressource doit obéir à la règle des 5 R :
Les licences Créatives commons sont les plus utilisées pour les REL, mais il en existe d’autres.
Sitographie
Voici une sélection de liens présents dans l’article.
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