par Groupe Rénovation de la voie professionnelle de l’IREM d’Aix-Marseille
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Les auteurs de l’article : Ludovic DIANA, Jérôme GUILLAUMOT, François MOUSSAVOU, Serge OLIVERO, Delphine PISON, Valérie THÉRIC, Ahmed YAHIA.
Introduction : une réforme ambitieuse.
Le lycée professionnel a connu en 2009 une réforme de grande ampleur dont l’une des mesures phares fut la création du « Bac Pro en 3 ans » (précédemment, le baccalauréat professionnel se préparait en deux ans, à l’issue de deux premières années de formation en BEP ou CAP ; on était donc sur le modèle d’un « bac pro 4 ans »).
En mathématiques, comme dans la plupart des autres disciplines, cette réforme s’est accompagnée de la mise en place de nouveaux programmes (évitant les redondances entre les anciens programmes de BEP et de baccalauréat) pouvant être traités en trois ans avec un horaire hebdomadaire pratiquement inchangé.
Conclusion
Il y a une spécificité de l’utilisation des TIC en mathématiques, comme dans chaque discipline. Dans les classes préparant au baccalauréat professionnel, s’ajoute à cette spécificité, une double fonction des usages numériques : l’automatisation de la réalisation de certaines tâches mathématiques d’un côté et l’usage de simulations informatiques pour mener à bien des expérimentations de l’autre.
Cette approche expérimentale des mathématiques, permet de définir l’activité mathématiques de la classe de baccalauréat professionnel autour d’un trinôme Modélisation / Simulation / Validation, qui viendrait remplacer une pratique de la démonstration dont l’occurrence elle-même n’apparaît pas dans les textes des programmes.
Au-delà de la classe de mathématiques, les TIC peuvent également s’avérer être un formidable vecteur de promotion de l’inter et de la transdisciplinarité ; le « détournement » de logiciels spécifiques (les logiciels professionnels mais aussi les logiciels d’ExAO en sciences physiques qui permettent d’étudier la notion de fonction à partir de relevés de mesures faites par les élèves en cours de sciences) permet de créer du lien et de la cohérence entre les différents enseignements.
Bien qu’il soit déjà potentiellement très riche, l’usage des TIC au lycée professionnel sera sans aucun doute encore amené à évoluer. L’activité de programmation qui pourrait, entre autres choses, aider les élèves à mieux appréhender le rôle de la simulation informatique, reste absente des programmes actuels. L’automatisation de certaines procédures ne concerne elle, pour l’instant, que les calculs numériques et les représentations graphiques ; là encore, on peut espérer la voir étendue, dans un proche avenir, au calcul formel, profitant ainsi de l’essor des outils numériques dans ce domaine.
Références
- Université d’été du groupe mathématique de l’IGEN
- Anouk Barberousse « Simulations numériques : question épistémologiques
- François Moussavou, Jean-Luc Pernette :, « Mathématiques et ExAO »
- Matthieu Brabant,
MathémaTICE n°42 -43 et 44 (novembre 2014 – mars 2015),
« TICE et maths-sciences-physiques en lycée professionnel. » , partie 1, partie 2, partie 3
- Didier Roussel, Jérôme Poussou, François Moussavou, MathémaTICE n° 1 (septembre 2006), « Les calculatrices formelles en classes de baccalauréat professionnel »
- Zacharoula, S. et Weil-Barais, A. (2004), « Intégration de l’outil informatique dans l’enseignement des sciences physiques » .
- Henry Michel, MathémaTICE n°26 (septembre 2011), « Simulation d’expériences aléatoires en classe, un enjeu didactique pour comprendre la notion de modèle probabiliste, un outil de résolution de problèmes »
- Beaufils Daniel, Richoux Bernard., Didaskalia n°23 (2003), « Un schéma théorique pour situer les activités avec des logiciels de simulation dans l’enseignement de la physique »
- Oriol Jean-Claude, Régnier Jean-Claude., Journées de statistiques 2003, « Fonctionnement didactique de la simulation en statistique. Exemple de l’enseignement du concept d’intervalle de confiance »
- Hebenstreit Jacques, « Une rencontre du troisième type : simulation et pédagogie » 1992