Enseignants comme élèves ont souvent vécu le cahier de textes de la classe comme un instrument à l’utilité réduite. Contrôle d’activité pour les uns, poids supplémentaire à porter en charge et en responsabilité pour les autres.
par Luc Comeau Montasse
Enseignants comme élèves ont souvent vécu le cahier de textes de la classe comme un instrument à l’utilité réduite. Contrôle d’activité pour les uns, poids supplémentaire à porter en charge et en responsabilité pour les autres.
Il suffit pour s’en convaincre de lire quelques Tweets émis par les collégiens et lycéens sur twitter :
– 22 Nov La Boycotteuze @MiissFatoou
T’as pas ramené le Cahier de Textes à Mme Chaumont !! #LesRacaillesDeSteClo
– 19 Nov Charlène. @Charlene160398
j’en ai marre d’être responsable du cahier de textes, j’loublie TOUT LE TEMPS
En se dématérialisant, le cahier textes qui devient en ligne soulage les uns d’un grand poids et fait accéder les autres à des fonctionnalités que de nombreux outils modernes promettent depuis longtemps sans que les résultats soient au rendez-vous.
Ce qui est révolutionnaire ici est qu’il s’agit d’une évolution partant d’une pratique existante et n’ajoutant que peu de technologie autour de cette pratique.
Voilà la raison pour laquelle, après avoir tâté du langage auteur il y a 30 ans, du vidéodisque interactif il y a 15 ans et du tableau blanc interactif il y a 5 ans, l’apparition de ce nouvel outil m’a semblé une innovation majeure et m’a donné envie de tenter à nouveau d’améliorer réellement ma pratique quotidienne.
Ainsi, depuis deux ans, j’explore les possibilités de l’outil et tente, au contact des retours des parents, des élèves, des collègues, d’améliorer la qualité du contenu et surtout la lisibilité d’ensemble.
Les versions
Différents types de produits existent proposant à peu près les mêmes fonctionnalités. Ce qui fait à mes yeux la différence est la possibilité pas toujours mise en œuvre de laisser l’accès ouvert à tout public et pas seulement à l’utilisateur direct (pas de mot de passe pour l’accès aux classes).
Les avantages de ce libre accès sont multiples, notamment pour l’enseignant qui peut ainsi comparer sa progression à celle d’un collègue dont il ignore tout et dont il peut apprécier le rythme, le volume et la nature des devoirs et parfois, lorsque celui-ci les mets en liens, les devoirs, voire même les corrections.
Ainsi cette mutualisation que chacun appelle de ses vœux, et à laquelle pourtant bien peu participent réellement souvent pour des raisons de temps, devient possible.