Les nouvelles technologies pour l’enseignement des mathématiques
Intégration des TICE dans l’enseignement des mathématiques

MathémaTICE, première revue en ligne destinée à promouvoir les TICE à travers l’enseignement des mathématiques.

J’étais à ICME 11 !
Article mis en ligne le 27 septembre 2008
dernière modification le 20 septembre 2008

par Benoit Montessinos

ICME 11, International Congres on Mathematical Education, le 11e du nom. Cela s’est passé début juillet à Monterrey, la patrie de Zorro, la deuxième ville du Mexique qui n’est pourtant pas dans le Routard, une ville reliée aux autres par des avions approximatifs. J’y suis allé pour représenter Sesamath.

Je suis parti seul, un peu perdu. J’avais choisi mon hôtel sur Internet un peu au hasard. J’ai débarqué le samedi soir sans ma valise que la CIA (ou peut-être la douane, je ne suis pas très sûr) avait fouillée. Le dimanche est le jour de l’inscription. Il n’y a presque personne dans le grand chapiteau d’accueil, hormis les guichets, quelques personnes installent leurs stands. En faisant le tour, je tombe sur le stand de Maths for more. Là, Ramon attend les visiteurs. Dès qu’il voit mon badge, son visage s’éclaire : Sesamath fait partie du projet Inter2Geo, Maths for more aussi. Nous sommes presque de la même famille. C’est Ramon qui appellera l’aéroport pour moi et réussira à me faire livrer ma valise à mon hôtel. Merci Ramon, merci Inter2Geo.

Ce n’est que le lundi que les choses sérieuses commencent. Le congrès s’ouvre par une plénière, puis je me rends au stand de la CFEM (voir l’articlede Michèle Bechler) où se trouve la délégation française. C’est là que je mets mon affiche, que je pose mes prospectus et que j’attends les gens intéressés pour leur présenter Sesamath.

Si un jour vous vous rendez à un congrès de Mathématiques, ICME 12 par exemple, qui aura lieu dans 4 ans à Séoul, on vous donnera un bouquin d’environ 300 pages, format A4, qui détaille le programme. En fait, il y a 3 bouquins mais le plus gros suffit amplement. Et c’est avec ce bouquin que vous devez arriver à faire votre emploi du temps. Il vous faut d’abord comprendre les différentes activités :

  Plenary Lecture et Panel Debate sont des assemblées plénières, rien d’autre n’est prévu dans ces horaires. Ne vous laissez pas abuser par le mot debate , il y a bien trop de monde pour que chacun puisse prendre la parole.
 Les Regular lectures par contre sont des minis conférences. Il vous faut alors choisir celle que vous allez suivre. J’ai eu à faire un choix cornélien entre celle de Jean-Baptiste Lagrange sur « ’Ordinary’ teachers using technology : concerns theoretical approaches, case studies » et celle de Louise Poirier « Teaching mathematics to Inuit children in Nunavik : taking into account the environment, the culture and the language », et si je ne regrette pas d’avoir suivi celle de Jean-Baptiste Lagrange, je regrette de ne pas en savoir plus sur les mathématiques chez les Inuits !
 Les Topic Study Groups , appelés familièrement TSG (ti es gi) sont composés d’une série de petites conférences sur un thème donné. Le TSG 22 auquel j’appartenais, par exemple, a pour titre : New technologies in the teaching and learning of mathematics (oui, je sais que ça semble friser l’obsession, mais 7 ans de Sesamath vous façonnent l’esprit).
J’ai pu y présenter un poster, c’est à dire que pendant une heure, j’ai présenté Sesamath aux gens qui passaient. Bien sûr, il faut tout avoir en local, parce que le wifi a du mal à se faire un chemin, mais c’est extrêmement enrichissant. J’y ai croisé un vietnamien, le président de la société mathématiques du Cambodge, qui m’a remis une invitation, quelques américains, un chilien, une sud-américaine, et bien d’autres.
  Les Discussion Groups (DG, vous l’avez compris) sont des groupes de discussions sur un thème donné comme par exemple « The rôle of professional associations in mathematics education : locally, regionally, and globaly ». Il faut bien sûr y trouver un intérêt, mais les DG sont des vrais groupes de discussion, où vous pouvez prendre la parole.

Il y a bien évidemment encore d’autres sortes d’activités, mais il faut savoir se limiter.

Lorsque les plénières ne vous intéressent pas, vous pouvez en profiter pour visiter les stands, dont un des plus fameux était celui de la CFEM, et l’exposition de curiosités mathématiques qui après avoir fait le tour de l’Amérique Latine arrivait à ICME. Cette exposition est évidemment française ! Vous pouvez aussi suivre une conférence sur les calculatrices d’une grande marque qui sponsorisait ICME (et gagner ainsi un magnifique sac).

Et comme il faut bien se détendre, il y a traditionnellement une journée de tourisme. Elle fut intéressante pour certains groupes, délirante pour d’autres, mais j’avoue qu’il est difficile de prévoir à l’avance dans quelle catégorie votre groupe va se trouver.

Je finirai en disant que, outre les contacts avec des étrangers qui furent extrêmement enrichissants (et qui seront peut-être suivis de projets communs), le contact avec les Français en cette terre étrangère furent aussi particulièrement agréables. J’y suis parti seul et j’y ai trouvé des amis !