Les nouvelles technologies pour l’enseignement des mathématiques
Intégration des TICE dans l’enseignement des mathématiques

MathémaTICE, première revue en ligne destinée à promouvoir les TICE à travers l’enseignement des mathématiques.

Un congrès mondial sur l’enseignement des mathématiques
Article mis en ligne le 27 septembre 2008
dernière modification le 1er mars 2009

par Michèle Bechler

ICME-11, 2008, Monterey (Mexique)

Tous les 4 ans, un Congrès International sur l’Enseignement des Mathématiques (ICME : International Congress on Mathematical Education) a lieu. Du 6 au 13 juillet 2008, près de cinquante enseignants français sont allés à Monterrey qui est une ville du Nord du Mexique de plus d’un million d’habitants et une des plus développées sur le plan économique et culturel du Mexique. Elle est très proche des Etats-Unis tant sur le plan géographique, qu’économique et architectural. Pour certains d’entre nous le voyage a été mouvementé et parfois long puisqu’il a pu durer environ vingt quatre heures pour les plus malchanceux. Mais les frayeurs que nous avons pu avoir pendant notre voyage ont été vite effacées par l’accueil chaleureux des organisateurs du congrès.

Personnellement, je n’étais pas allée à un tel congrès depuis 1992 : ICME-7, Québec (Canada). Et j’avais oublié la richesse des échanges que l’on peut avoir dans une manifestation de cette envergure. Plus de 100 pays étaient représentés par des enseignants et des chercheurs dont le voyage était en partie financé par des aides nationales ou par la commission internationale pour l’enseignement des mathématiques. C’est ainsi que des étudiants et enseignants africains ou asiatiques avaient pu se rendre au Colloque.

Malgré ses demandes auprès des ministères de l’éducation nationale, des affaires étrangères et de l’enseignement supérieur, la Commission Française pour l’Enseignement des Mathématiques (CFEM) n’a pu compter que sur ses forces et celles de ses adhérents pour organiser et financer le stand français. De ce fait, les participants français ont dû solliciter leur laboratoire de recherche, leur association et aussi leur budget familial ! Heureusement pour les enseignants désireux de se rendre dans ce type de colloques qu’il existe les IREM et aussi des associations comme l’ARPEME (Association pour l’élaboration et la diffusion de ressources pédagogiques sur l’enseignement des mathématiques à l’école), l’APMEP ou encore Sesamath ...

Pour ma part, financée par la CFEM, j’y étais allée représenter le réseau national des IREM, et plus particulièrement la Commission Inter-IREM APMEP PUBLIMATH.

L’animation du stand de la délégation française conduite par la CFEM, m’a donné l’occasion de rencontrer un grand nombre de congressistes, de leur faire connaître nos dernières publications. Ils pouvaient feuilleter sur le stand celles que nous avions amenées dans nos valises. Grâce à PUBLIMATH, ils en ont découvert d’autres, tout aussi intéressantes, ils ont pu explorer les sites des associations que la CFEM fédère (cf. la plaquette mise à disposition en français, anglais ou espagnol), le portail des IREM, les documents en ligne sur les sites des IREM ou des commissions inter-IREM...

Notre objectif n’était pas de faire du commerce mais de faire la promotion de nos travaux avec notamment la présentation de l’exposition Pourquoi les mathématiques ? et de nouer des relations avec les participants des autres pays... et c’est ainsi que toutes les brochures ont été distribuées à la fin du congrès à des collègues très intéressés et aux représentants du dernier né des IREM celui de Sao Paulo (Brésil) inauguré en mai 2008.

Mais nous n’avons pas pu échapper à la question : « comment peut-on les acheter ? » Là encore, PUBLIMATH (pointant sur le site de chaque IREM, de chacune des associations partenaires) a pu donner une solution ! Seulement s’il est possible de télécharger des bons de commande qu’il faut imprimer puis envoyer par courrier postal, on ne peut pas encore payer par carte bancaire... Nos collègues, venant de tous les pays, repartaient un peu déçus, mais avec une solution pour retrouver nos publications : écrire dans Google un mot magique PUBLIMATH ! Cependant, ils revenaient régulièrement sur le stand, point de ralliement des français pour retrouver certains d’entre nous afin de continuer une discussion commencée à la fin d’une conférence, dans un groupe de travail ou de discussion.

Les obstacles linguistiques n’ont jamais été un frein, bien au contraire ! Ils nous ont obligés à mieux expliciter nos pensées. Tous les participants ont échangé librement en français, anglais ou espagnol. Parfois, la fatigue aidant les trois langues se bousculaient dans nos têtes !
Nous avons eu des moments de très grande affluence, d’autres plus calmes pendant lesquels nous pouvions un petit peu travailler !

Si l’on me demandait ce que j’ai retenu de ce congrès, c’est un certain recul par rapport à tout ce que l’on fait chez nous, dans notre belle France ! Mais j’ai surtout constaté que nombreux étaient encore les pays pour qui l’éducation était centrale, alors que pour d’autres, elle était devenue une valeur économique comme les autres c’est-à-dire simple source de commerce et de profit !

Présentation de Publimath en français, anglais et espagnol.
Poster CFEM