Comment améliorer l’enseignement des mathématiques ? Des professeurs et des chercheurs réfléchissent à cette question, tentent des expérimentations... Ils s’intéressent particulièrement aux élèves en grande difficulté. C’est le cas d’une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) au collège Jean-Jacques Rousseau de Darnétal, près de Rouen. 15 élèves de la 6ème à la 3ème, atteints de troubles cognitifs, d’autisme et qui ne peuvent pas suivre un enseignement ordinaire, y sont accueillis.

Leur professeure, Claire Lommé, commence un cours de mathématiques par la lecture d’une histoire ! Une histoire de soleil et d’ombre que l’enseignante reproduit ensuite dans la classe. Elle demande tout d’abord à une élève, Chanel, d’éteindre la lumière. Puis elle utilise une lampe pour représenter le soleil, ainsi qu’un petit personnage, en l’occurrence un Playmobil, pour former une ombre. Tout autour, les élèves observent. « Est-ce-que je pourrais prévoir où se trouve l’extrémité de mon ombre ? », demande l’enseignante. Puis elle demande à une autre élève, Laura, de mettre son doigt sur l’extrémité de l’ombre. « Moi ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est que cette situation-là, on l’imagine mathématiquement », lance Claire Lommé.

Une situation très concrète que les élèves n’ont pas de difficulté à comprendre, comme en atteste Romain et Wilson : « C’est pour essayer de nous ressembler un peu. Ça nous représente et c’est pour voir comment ça marche. »

C’est un Zoom de la rédaction de France Inter (4 minutes)