Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, une attaque au couteau a coûté la vie au professeur Dominique Bernard dans un lycée d’Arras. Face à la pression grandissante qui pèse sur l’école publique, quels rôles doivent endosser les professeurs et quelles en sont les limites ?
Avec
- Valérie Igounet Historienne, chercheuse associée à l’Institut d’histoire du temps présent, directrice adjointe de Conspiracy Watch
- Christophe Naudin Professeur d’Histoire-Géographie et auteur
- Anne Angles enseignante d’histoire-géographie en lycée
L’assassinat de Dominique Bernard, professeur de lettres, devant son lycée d’Arras il y a douze jours puis les hommages rendus au début de la semaine dernière à Samuel Paty a l’occasion des trois ans de sa mort ont redonné aux médias et aux responsables politiques la possibilité de reparler du métier de professeur à un autre moment que celui de la rentrée des classes et de la parution récurrente des éternels brûlots sur la pédagogie, l’école et ceux qui la font.
Deux occasions tragiques pour leur rendre hommage en faisant de l’école un sanctuaire comme expliqué par la première ministre ou un « rempart contre l’obscurantisme » comme l’a dit de son côté le président de la République.
« Sanctuaire » ou « rempart » : des termes relevant du sacré et du militaire pour une école à laquelle est demandé une ouverture sur la société et sur le monde. N’y a-t-il pas là une contradiction ?