Voici le début, stupéfiant à mes yeux, de la chronique de ce jour d’Étienne Klein qui clôt l’émission scientifique de France Culture (La science CQFD) :
En juin 2008, Chris Anderson, rédacteur en chef de Wired Magazine , publiait un article intitulé La fin de la théorie : le déluge des data rend la méthode scientifique obsolète
Il y défendait l’idée que lorsque nous disposerons de suffisamment de données, les corrélations que leur analyse dévoilera remplaceront les relations de causalité que manifestent les lois théoriques. La science changerait alors de visage, et même de squelette, puisqu’elle pourrait se développer sans plus énoncer d’hypothèses, ni même devoir forger des théories explicites. En d’autres termes, grâce au big data et aux algorithmes qui les analysent, nous pourrions délaisser le « geste théorique » par excellence, celui qui consiste à énoncer des hypothèses portant bien au-delà des données disponibles.
La chronique dans son intégralité (5’), qui ramène un peu de raison me rassure, avec le secours d’Albert Einstein et sa confiance dans les mathématiques !