C’est la grande controverse éducative contemporaine : quelle place donner aux neurosciences et aux sciences cognitives à l’école ?
D’une certaine manière, le ministre de l’Éducation nationale a déjà tranché : il vient d’installer un Conseil scientifique de l’éducation qui fait la part belle aux spécialistes des neurosciences, avec à sa tête le chercheur le plus en vue sur la question, Stanislas Dehaene.
Mais des voix s’élèvent pour critiquer ce qui pourrait être une vision limitée de l’éducation : le milieu social, les moyens donnés à l’école, le niveau et la qualité de la formation des enseignants ne sont-ils pas des facteurs décisifs pour expliquer la réussite ou l’échec des enfants ?
La passion actuelle pour les neurosciences ne risque-t-elle de le faire oublier en essentialisant l’enfant et en évacuant la dimension politique des choix en terme d’éducation ? De plus, les apprentissages peuvent-ils s’expliquer uniquement grâce à des mécanismes mesurables ? Ne risquons-nous pas de nous abîmer dans un scientisme illusoire ?
D’ailleurs... enseigner est-il une science ?
C’est une émission (Rue des Ecoles) de France Culture